Mission de supervision (4)

Après quelques semaines de silence, (suite à des contrariétés personnelles que nous essayons de relativiser doucement), je reviens au blog ANIMA pour  vous parler  de ce que nous avons retenu de la mission de supervision, en fin d’année dernière.

A Nioumoune où nous nous sommes installés au campement Alouga nous avons commencé par nous rendre au poste de santé; le nouvel infirmier, en poste depuis peu, n’était pas là et nous n’avons donc pas encore pu faire connaissance avec lui. Nous avons par contre provoqué une réunion avec le comité de santé. Nous avons longuement et très cordialement parlé avec eux de leurs problèmes et de leurs « doléances ».

Nous avons pu leur expliquer l’état d’avancement de notre projet pilote de cabinet de prothèses dentaires et leur avons fait visiter le local qu’ils nous ont attribué et que nous avons fait rénover de belle manière. Reste le problème de l’eau et de l’électricité avant de pouvoir mettre en place les appareils et le mobilier.

ÉLECTRICIENS  sans frontières viendra installer début mars le matériel électrique (panneaux solaires avant tout) que nous avons commandé à Dakar.

Quant à l’eau il faut reprendre  les citernes qui recueillent l’eau de pluie: elles ont été mal installées voici quelques années et il se produit un affaissement du socle sur lequel reposent les trois citernes. Il faut reprendre l’ossature du socle pour le renforcer tout en rabaissant le niveau afin d’avoir un meilleur raccordement aux chéneaux. Ceux-ci sont à réinstaller complètement: l’entrepreneur de Ziguinchor est venu spécialement pour décider, avec Marcel, Hyacinthe et moi, des travaux à mettre en œuvre.

Lors de notre passage à Ziguinchor nous rencontrerons Bernardin qui poursuit son apprentissage grâce à la bourse que nous  lui attribuons: il est en bonne voie et devrait bientôt pouvoir se lancer dès le cabinet  installé.

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Nous essayons également de régler le problème d’Emma. Nous lui avons permis de valider sa formation de matrone et d’agent de santé communautaire. Elle nous a accompagnés dans toutes nos missions de soins itinérantes et a pu travailler au poste de santé de Nioumoune, forte de cette formation sur le terrain en compagnonnage.

Des différents avec les femmes du village ont fait que rien ne va plus et qu’elle a suspendu ses activités de matrone et de soignante ce qui nous révolte bien entendu. J’ai essayé de la convaincre  de « mettre de l’eau dans son vin » afin de pouvoir reprendre son activité  au bénéfice des villageois. Pas vraiment facile de la convaincre et j’ai le sentiment, à notre départ, de ne pas y être parvenue! Comme dit Hyacinthe, chez les Animistes  les problèmes entre les femmes ne peuvent se résoudre que par les femmes…

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