Effets secondaires de certains traitements anti-palu

Le site ReMed nous  apporte cet intéressant document :

 

McEwen J*. Artesunate- and amodiaquine-associated extrapyramidal reactions:
a series of 49 cases in VigiBaseT. Drug Saf 2012 Aug 1;35(8):667-75. doi:
10.2165/11599860-000000000-00000.
* Discipline of Pharmacy, University of Canberra, Canberra, ACT, Australia
http://adisonline.com/drugsafety/Abstract/2012/35080/Artesunate__and_Amodiaq
uine_Associated.7.aspx

Abstract

Historique :
Des réactions extra-pyramidales aiguës sont attribuées à l’amodiaquine. On
peut s’y attendre dans le cas de l’association thérapeutique avec
l’artesunate, mais on possède peu d’informations à ce jour.

Objectif :
L’objectif de cette étude est d’identifier les cas de tolérance du centre
Uppsala Monitoring Centre’s VigibaseT où on détecte des effets secondaires
pyramidaux lors de traitements associant amodiaquine et artesunate, ainsi
que de noter les caractéristiques de ces rapports.

Méthodologie :
On a repéré dans Vigibase T des rapports d’effets secondaires lors de
traitements associant l’artesunate ou la dihydroartemisinine avec
l’amodiaquine, jusqu’au 15 février 2011. Les rapports portant la mention peu

probable ont été éliminés. Les rapports avec au moins une mention MedDRAR
Preferred Term laissant peu de doutes sur une réaction extrapyramidale ont
été mis de côté pour une analyse plus approfondie.
Résultats :
Dans 43 rapports chez l’adulte et 6 chez l’enfant a remarqué des effets
extrapyramidaux avec l’association d’artesunate et d’amodiaquine, soit
donnés séparément ou en association à doses fixes. Dans plus de la moitié
des cas chez l’adulte (57%) on note l’apparition de la réaction dans les 48
heures suivant le début du traitement. On rapporte pratiquement autant de
cas d’hommes et de femmes adultes, 67% âgés de 14 à 30 ans. La dose la plus
couramment administrée est de 600mg d’amodiaquine et de 200mg d’artesunate,
mais on a aussi noté des cas où la dose est inférieure. De plus, on ne s’y
attendait pas, mais on a noté des délais parfois très importants pour faire
parvenir le rapport à Vigibase T.

Conclusions :
Cette série de cas renforce la suspicion d’apparition d’effets
extrapyramidaux aigus lors de traitements associant amodiaquine et
artesunate. Ces effets sont apparus dans des cas où la dose quotidienne
prescrite était la dose recommandée, voire plus faible. Les réactions
extrapyramidales sont désagréables et effrayantes et cette association
mérite d’être plus clairement explicitée dans les guides thérapeutiques et
dans les dictionnaires des médicaments (comme le Vidal NDLR).

Pour notre part, lors de nos missions itinérantes sur les îles de Casamance,  nous n »avons pas eu à faire face, jusque maintenant, à de tels effets secondaires: il est vrai que d’une part, nous utilisons plus volontiers la classique association « Artesunate-Luméfantrine » et, que d’autre part ,  le nombre de cas de paludisme que nous rencontrons ces derniers temps est en forte diminution.

Présentation de notre association en date du 23 décembre sur ce blog.

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