Mission médicalisée en Casamance 10

21 avril 2012

Réveil et  petit déjeuner à 6 H 30 car on change de lieu, il faut plier sa tente et ranger rapidement le sac, mais tout se fait dans la bonne humeur, avec entrain et ensuite tout est transporté sur les deux pirogues. Le bateau « Marins SF »  transporte l’équipe et l’autre, pirogue traditionnelle en bois sert à véhiculer les cantines, les tentes et tout le matériel.

Direction Saloulou, une des îles Bliss.

C’est une longue traversée dans les bolongs de 4 H 15. Chacun somnole, le bruit du moteur hors-bord de 40CV limite les conversations et chacun rêve en regardant les palétuviers et toute la faune qui les habite, toute sorte d’oiseaux, des échassiers en particulier (hérons, grues cendrées, martin-pêcheurs etc…).

Nous arrivons enfin à destination. On débarque sur une belle plage le matériel et gagnons le campement tenu par un « toubab » (blanc) qui vit avec une délicieuse sénégalaise à qui il a fait entre deux ivresses, un bébé.

Mais dans ce campement, il n’y a pas d’eau. On dresse chacun notre tente en se disant « la douche sera plus tard », tant pis on ne se lavera pas. L’eau du puits est saumâtre, inutilisable sauf pour se laver les pieds et encore…

Le repas est fait d’un sandwich que nos précieux intendants Bernadette et Joël avaient pris la précaution de préparer avant le départ.

Ensuite, rassasié et les tentes installées, on part au village qui est à 30 minutes environ du campement. Nous empruntons d’abord une large avenue de sable interminable puis continuons notre marche laborieuse sur un sentier plus étroit pour atteindre enfin Saloulou, village perdu au bout du monde; nous touchons le fond de l’isolement et de la pauvreté. Ici, plus de possibilité de téléphoner. On est vraiment isolé, l’unique boulangerie est fermée: pour une raison inconnue le boulanger s’en est allé pour je ne sais combien de jours, mais il reviendra! Nous n’aurons donc pas de pain, ce n’est pas grave et on verra bien. On découvre la case de santé qui est dans un état désastreux, habitée  par nombre de chauves-souris… Il n’y a aucun meuble, on mendie aux villageois quelques chaises et fauteuils, quelques tables et si possible une porte pour l’utiliser comme table d’examens à défaut de lit.

C’est promis, nous aurons le tout demain à la première heure!… Inch’Allah.
Ce soir, pour la première fois, j’ai un peu faim et soif, le ventre grouille un peu…

Présentation d’ANIMA à la date du 23 décembre sur ce blog

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