Mission médicalisée en Casamance 8

19 avril 2012

Réveil à 6 H 15.

6 H 45, petit déjeuner avec thé, pain et vache qui rit et départ pour le centre de santé où cette fois une foule se presse. On voit surtout des bébés avec des infections ORL ou bronchiques, quelques diarrhées, des cas de rachitisme typique comme on les décrit dans les livres. On examine également deux cas d’hypertension artérielle sévère; un électrocardiogramme pratiqué immédiatement  met bien en évidence pour l’un des deux patients  une hypertrophie ventriculaire gauche. Il est donc important de le traiter, nous donnons du Lasilix en lui recommandant de ne pas arrêter. Il pourra revenir au centre tous les trois mois pour  faire vérifier sa tension, auprès de l’infirmier qui prolongera le traitement.

On le reverra lors de notre prochain passage !

Au moment de partir, c’est un pêcheur qui se présente. Il a le doigt écrasé, la pulpe et l’ongle sont tombés à l’eau. Nos infirmières n’ont plus qu’à lui faire un pansement, il retournera ensuite à la pêche et que deviendra le pansement ? L’infirmier, s’il  ne « voyage » pas comme cela arrive souventy, pourra le renouveler, sinon il mettra ce que le marabout conseille, de la terre ou des feuilles. Bref, tout pour générer une infection, mais c’est ainsi.

A midi, même lieu de repas, même menu : riz, poisson.
Ensuite, retour au centre de santé, où la sieste aidant, il n’y a pas foule. On verra cependant une petite fille avec, sous les paupières, deux petites tumeurs, difficile d’en faire le diagnostic. On donne des soins locaux et on verra. Sinon, il faut aller la faire examiner à l’hôpital, à Bignona par exemple où Julbert, technicien supérieur de santé que nous soutenons régulièrement, pourra faire le nécessaire.

Retour au campement, et malgré le retour du grand vent d’hier soir, nous réussissons à nous mettre à l’abri pour taper la belote. Bien sûr, Jean et Fafa nous flanquent une raclée, mais notre stratégie devrait, à l’avenir, être positive du moins on le croit. Dominique est un optimiste de nature.

Repas du soir dans une ambiance amicale et détendue, chacun raconte sa journée, ce qu’il a vu, ce qu’il a subi. Nous mangeons une salade de choux et une bonne ration de lentilles (voilà de quoi nous caler l’estomac).

La nuit est mouvementée avec des rafales de vent, on croit toujours que la tente va s’envoler, mais non elle tient bon et au petit matin, toutes les tentes sont en place,  une chance.

Petit déjeuner avec du thé bien chaud et départ pour la dernière consultation à Diogué.

Présentation d’ANIMA à la date du 23 décembre sur ce blog

Comments

  1. Monsieur, c’est la première fois que je vois votre blog. Le Bon Dieu vous récompensera des biens, de votre bonne foi envers ces pays, gens qui ont besoin d’aide…
    Bon courage à vous et à votre équipe et que Dieu vous garde

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *