Un infirmier en mission sur les îles de Casamance N°7

Jeudi 28 octobre, notre mission dans les îles Bliss et Karone est terminée. Nous quittons Boune pour rejoindre le campement de Nioumoune. Nous y réapprovisionnerons nos cantines de soins en matériel pour continuer la mission au village de Diogué. Yvonne nous a préparé pour le dîner une magnifique pizza: elle doit nous quitter  là en cours de mission pour regagner sa Suisse natale.

Cette nuit, le vent se lève puis il se met à pleuvoir. La saison des pluies se termine et nous espérons que ce sera pour nous la dernière pluie même si nous savons qu’il en faudrait encore beaucoup d’autres pour alimenter les rizières.

 

C’est vendredi en début d’après-midi que nous partons vers Diogué du fait de la marée dont il a fallu attendre la renverse. Nous installons notre campement sur la rive du bolong de Diogué un peu plus loin que d’ordinaire en délaissant le terrain dont la berge est rongée de façon inquiétante par  le fleuve; terrain sur lequel Yvon avait commencé à construire sa case: pensées émues pour lui, dentiste qui a beaucoup travaillé ici , emporté par un  foudroyant cancer . Sur ce terrain verdoyant et arboré, un hôtel campement devait être bâti mais reste à l’abandon…

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nous y plantons nos tentes et y installons  la cambuse. Le village est assez loin de ce campement; de plus la digue intérieure a cédé noyant le chemin qui mène à  l’école, à la maternité et au poste de santé; nous partirons donc travailler en pirogue en nous faisant déposer sur la grande plage à l’embouchure de la Casamance.La montée des eaux liée au réchauffement climatique noie peu à peu  le rivage…

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Nous y travaillons du 30 octobre au 2 novembre.

 

Samedi 30 octobre, nous arrivons tôt le matin au poste de santé  rénové par l’association espagnole Karonghen. Elle est comme neuve. Une tempête avait emporté la toiture, il y a deux ans, et  depuis la case de santé s’était dégradée de plus en plus. L’association catalane a réaménagé certaines pièces et refait la toiture ainsi que la peinture livrant ainsi un dispensaire quasiment neuf…Beau travail vite effectué.

 

Pour rejoindre le poste de santé depuis notre campement, nous prenons  donc la pirogue qui nous fait faire le tour de l’île pour débarquer sur la grande plage des pécheurs, à deux pas du coeur du nouveau village. L’ancien village  diola traditionnel où réside le chef est à l’opposé, loin du rivage. Nous parcourons les ruelles animées où  nombre de petits commerces se sont installés et nous découvrons des enfants qui s’adonnent à une course de pirogues sur le sable. Nous sommes stupéfaits et ravis par ces jeux fabriqués de leurs mains avec ce qu’ils trouvent : trois bouts de bois et un peu d’imagination. Ils sont surpris de notre étonnement et en même temps heureux de nous faire participer à leurs joies.

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Présentation de notre assosiation ANIMA en date du 15 novembre sur ce blog.

 

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