Mission de janvier 2010 en Casamance Chapitre N°14

Dans la nuit une belle et élégante goélette à gréement aurique vient mouiller près du catamaran. Ce sont des amis des Dominique qui parcourent les mers avec leurs deux enfants sur leur voilier « Pinocchio »,  biquille qui se posera tranquillement sur le poto-poto à marée basse.

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Nous verrons deux chasseurs locaux qui  essaient de venir chasser le pélican et débarquent sur la rive intérieure du bolong enfonçant jusqu’à mi cuisse dans la vase et progressant difficilement comme dans la poudreuse ! Ils s’en reviennent bredouilles pour, sur l’étang intérieur, abattre finalement une spatule blanche.

En ce samedi matin c’est notre dernier jour de consultations à Diogué et nous nous rendons compte que travailler trois jours seulement à chaque mission est suffisant. On en profite pour revoir les patients dont la glycémie pose problème, les petits patients fiévreux ou porteurs de pansements.

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La petite fille à la puce chique  est terrorisée : lui refaire le  pansement d’orteil est encore une fois une difficile épreuve ; elle se débat tellement que, bien sûr, on lui fait mal davantage : impossible de le lui faire comprendre malgré la douceur de Catherine, navrée du comportement de l’enfant qui hurle avant même qu’on la touche…

Réunion de synthèse de suite après le repas. Nous constatons avec plaisir que sous la direction d’Atab le comité de santé a vraiment compris son rôle et est déterminé à améliorer le fonctionnement de la case de santé et de la maternité.

maternite-diogue.1271146078.jpg Le château d’eau de cette structure permet de délivrer aux habitants une eau claire, potable en principe, contre une petite rétribution, ce qui assure ainsi un revenu pour l’achat de fournitures.

La charrette à bras vient chercher nos cantines pour charger la pirogue qui n’aura plus, en partant de la grande plage qu’à revenir à notre campement : le passage par la digue serait trop difficile. Comme la nuit précédente elle avait basculé et s’était remplie d’eau, Séraphin préfère la décharger une nouvelle fois pour la nuit à venir d’autant que nous attendons une très forte marée…Que de manipulations ! Les nombreuses cantines métalliques sont bien lourdes ; lever de bonne heure pour toute l’équipe qui doit plier ses tentes et boucler ses bagages avant huit heures du matin afin que nous prenions poussés par le flot (la marée montante) la route de Pointe St Georges.

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