Mission d’octobre 2009 sur les îles de Basse Casamance Chapitre 19

Nous avons décidé de quitter le village de Boune à 8 heures  le dimanche matin pour gagner Kouba.

Tout le monde est bien au rendez-vous;  toutes les tentes ont été pliées, les bagages individuels apportés au débarcadère.  Dominique transporte avec son annexe  le piroguier Benjamin et  Séraphin sur la pirogue : ils vont  la rapprocher de la plage et la charger cependant que les passagers de l’équipe viennent sur le catamaran où sera servi le petit déjeuner. Le voilier après avoir remonté son mouillage se dirige vers Kouba, prenant la trace de la pirogue. Malheureusement très vite il se met à pleuvoir; nous sommes bien à l’abri tandis que nos amis africains se font doucher sous l’averse tropicale qui se prolonge. Les deux Dominique, pendant que je pilote  « Araka Nui », s’activent sous l’ondée pour récupérer l’eau de pluie et remplir leurs réservoirs d’eau douce tout se faisant également doucher.

Le ciel se dégage enfin et nous  arrivons au bout de trois heures de navigation à  l’embranchement, , des deux bolongs qui mènent sur Kouba où mouille le catamaran tandis que la pirogue gagne  le village pour décharger cantines et matériel. Il est convenu que nous prenons le repas à bord et que l’on viendra nous chercher vers 14 heures 30 afin de permettre le débarquement de toute l’équipe et l’installation au village. L’équipage du voilier  nous accompagnera mais préfère revenir dormir à bord chaque nuit.

Une demi-heure de parcours tout au long d’un étroit bolong qui se resserre encore…Nous avions demandé lors de nos premières venues que la mangrove soit un peu taillée pour permettre notre passage.

Les enfants qui nous attendent cessent de jouer en nous voyant approcher et viennent jusqu’à nous dans une eau peu profonde ; ils participeront joyeusement au port des sacs et des matelas.

Spectacle bien différent de celui de la saison sèche et l’on admire la verdure des rizières qui ont bien profité de la pluie du matin même si les plants de riz ne baignent vraiment pas dans beaucoup d’eau.

Arrivée sur les premières maisons :

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chants et danses nous attendent à la maison du chef, sous la direction de Rita et de sa seconde, toute de rouge vêtues, pendant plus d’une heure ; puis présentation par mes soins de notre équipe sous les applaudissements nourris et enthousiastes avant que nous ne nous dirigions vers la case des santé et la maternité  toutes proches. La maison des visiteurs n’a finalement pas été remise en état et il n’est pas question  de s’y installer. Mireille Emma et Philomène, ainsi que Philippe et moi, dormirons à la case de santé tandis que le reste de la troupe installe ses tentes à proximité sous les arbres. Dans la nuit le vent se lève brutalement; les volets métalliques qui n’ont pas été fermés,  pour l’aération par cette chaleur moite, n’ont pas d’attaches pour les retenir aux murs et se mettent à claquer  très fort : lever en catastrophe pour tout fermer et tout assurer et voir arriver la pluie, bienfaitrice pour les rizières mais des plus désagréables pour nos campeurs…Une branche d’arbre va se briser dans la tourmente mais heureusement sans dommage pour les tentes près desquelles elle tombe. Sur le pas la porte je vois qu’Anne a éclairé sa tente cependant que les autres restent dans le noir. Agnès fatiguée et  piquée par les mout-mouts de Boune avait pris un antihistaminique , anti allergique mais aussi produit qui ensuque (comme on dit dans le midi; comprenez «  qui endort ») si bien qu’elle n’aura rien entendu des événements et  aura dormi tout son saoul. La pluie cesse enfin sans dommages supplémentaires.

img_0249.1265970304.JPG Présentation de ANIMA le 12 janvier sur ce blog

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