Mission médicalisée en Casamance en janvier 2009 – Chapitre 24 –

La consultation se déroule à la petite case de santé; nous assistent Pierre Amara l’agent de santé local, Arsène celui de Kouba qui nous accompagne et Olivier de Saloulou….

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Nous partons avec Pierre retrouver le malade très âgé que nous avions traité en octobre dernier pour des troubles urinaires dont il s’est bien remis. Il ne quitte plus la chambre depuis longtemps mais, bien entouré par ses enfants, semble heureux de son existence malgré bien des handicaps en particulier sur le plan de la vision: il faudrait le faire opérer de sa double cataracte et pour cela l’amener à Ziguinchor ou à Bignona…

Sur le retour nous nous arrétons pour consulter une accouchée de la veille qui va très bien;

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c’est la reine du village qui officie comme matrone depuis de nombreuses années; elle ne manque pas à chacun de nos passages de venir jusqu’au cabinet de consultation pour se faire examiner. Nous emportons le bébé jsuq’à la case de santé toute proche pour le peser et l’examiner correctement: personne ne doit le voir puisqu’il est né de la veille, ce qui explique pourquoi Béatrice l’a enveloppé dans un grand tissu pour lui faire traverser la place…

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L’association Kafo’Saze, avec qui nous sommes en excellentes relations, intervient avec bonheur sur Boune depuis de nombreuses années et son influence bénéfique nous apparaît indiscutable: c’est un village très propre et vraiment agréable! Chaque matin on voit les femmes qui nettoient la grande rue, large chemin de sable,  avec un petit balai sans manche, balayette en fait, qui les oblige à se courber mais aussi pour certaines d’entre elles avec de véritables balais qui ménagent leurs vertèbres lombaires! Première fois que nous voyons cela! Presque chaque soir les villageois chantent et dansent pour nous…

Bilan de notre passage: 45 écoliers  Nous décidons, ce qui n’était pas prévu à notre programme, de nous déplacer jusqu’au village de Kaïlo de l’autre côté du bolong, en faisant un aller et retour dans la journée sans avoir à transporter notre camp. Nous nous rendons compte , en effet, que contrairement aux fois précédentes les habitants de ce village ne sont pas venus jusqu’à la case de Boune; en octobre nous avions même envoyé notre pirogue pour leur faire traverser le bolong et avions aussi effectué une visite pour un homme âgé qui ne marchait plus. Jonas, l’ASC, contacté par téléphone, est ravi de notre décision lui qui  nous invite depuis trois ans à venir travailler dans son village.

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