La réunion va enfin se terminer avec force sourires, moult congratulations et vigoureuses poignées de mains! Il ne reste plus avant notre départ qu’à transporter jusqu’à la pirogue toutes nos affaires, nos cantines de médicaments et d’intendance ainsi que les matelas.
Le piroguier doit batailler pour ramener son embarcation plus près de la plage d’embarquement en raison du vent qui la renvoie sur la mangrove. Imprévoyant, il ne s’en est pas préoccupé plus tôt et notre départ s’en verra retardé de plus d’une heure.
Les seuls vrais impératifs quant au temps qui passe sont les horaires de marées dont il faut tenir compte dès lors qu’on navigue, en appréciant hauteur d’eau sous la coque ainsi que force et direction du courant! Nos amis africains sont toujours surpris de nous voir fixer des horaires précis et de les tenir!…« Heure suisse » comme dit Hyacinthe, grand admirateur de ce pays où est né son fils à tel point qu’un immense drapeau helvétique orne l’entrée de la salle à manger de son campement! Vous avez la montre et nous le temps nous a dit un jour au Mali un Africain que nous pressions de respecter nos plannings!
Départ pour Boune, enfin, après les dernières congratulations et les « okatoral »(au revoir en Diola)…Nous reviendrons dans deux mois avec une autre équipe…la pirogue descend vers l’océan le large bolong qui passe devant le village de Hillol. En arrivant à Boune nous voyons la passe qui mène devant nous à l’Atlantique mais nous n’allons pas si loin. Nous avions envisagé de profiter au moins une fois de l’immense plage de sable et des rouleaux de l’océan pour un bain sous les tropiques mais n’en aurons finalement aucune envie tant le vent reste froid et bien inamical!