Mission en Casamance Octobre 2008 – chapitre 2

 

dsc04014.1226495880.jpg

Après deux heures de queue sous le soleil, on gagne enfin le minibus qui nous emmenera au ferry …Deux minutes après cette photo le bus est complètement envahi et plus personne ne peut bouger! Le bateau est heureusement à deux pas seulement…

Partis à la nuit tombée de Dakar nous allons nous coucher puisque la traversée va durer une quinzaine d’heures. Certains, d’ailleurs, semblent trouver que le bateau roule quelque peu et qu’il vaut mieux s’endormir rapidement pour lutter contre un mal de mer insideux…Nuit calme poutant jusqu’au réveil brutal lorsqu’une énorme  vague vient s’écraser sur la coque, sinon  navigation des plus tranquille jusqu’à l’aube; je monte sur le pont pour admirer le lever de soleil et l’arrivée sur la Casamance: le chenal est parfaitement balisé pour éviter la ligne de récifs sur laquelle il vaut mieux évidemment ne pas aller se promener. Nous défilons devant Diogué et son petit phare qui a les pieds dans l’eau tant la mer gagne sur les terres. Puis c’est la Pointe St Georges après avoir dépassé le bolong de Nioumoune et le grand bolong de Gambie avant de s’approcher de Ziguinchor et de venir accoster « cul à quai », comme disent les marins.

Le débarquement à Zig nous réserve une nouvelle fois la surprise d’une complète désorganisation au niveau de la récupération des « bagaux »: attente interminable dans un grouillement  humain; chacun est à la recherche de sa valise, de son sac ou de ses colis; la sortie s’effectue par un goulet d’étranglement où les préposés vérifient les bonnes identités de chacun… Hyacinthe est là à nous attendre avec une charrette à bras qui va se révéler insuffisante devant le nombre de nos bagages. Nous gagnons donc avec  deux charrettes l’hôtel, un peu plus loin sur la rive gauche de la Casamance où s’est accosté le bateau. Douche puis repas et comme nous passons, au retour du restaurant, non loin de la Chefferie médicale régionale, nous nous y arrêtons; nous recevons comme à l’accoutumée un chaleureux accueil de la part du médecin-chef dont nous envahissons le bureau. Il nous a délivré depuis le mois d’août les autorisations demandées tout comme le président du conseil  régional. Longues discussions sur les projets qui nous intéressent:

  • ophtalmologie pour la venue de deux chirurgiens de la cataracte,
  • ORL avec Alain qui a travaillé deux ans dans le passé à Dakar et pourrait avec nos autres ORL effectuer des missions de soutien opératoire,
  • départ du chirurgien viscéral  avec remplacement tournant tous les deux mois par des militaires ce qui ne facilite pas la continuité du service et l’intervention de l’équipe d’AMK programmée pour des interventions sur les fistules gynécologiques et qui ne parvient pas à obtenir le feu vert de l’établissement.
  • Le spécialiste en néonatalogie qui s’était proposé n’a pas obtenu de réponse du pédiatre de l’hôpital régional, parti en fait pour deux années de formation  au Maroc
  • remplacement du médecin-chef de Diouloulou parti au ministère; nous connaissons  le nouveau titulaire, rencontré voici deux ans à l’hôpital « Silence » où il était responsable des consultations SIDA. Nous le rencontrerons dans l’après-midi et discuterons de nos missions sur ses « terres » puisque les îles où nous intervenons  sont sur son secteur administratif, très difficile d’accès depuis Diouloulou et Kafountine.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *