Voici quelques extraits du rapport de stage de Sally, dentiste de nationalité luxembourgeoise qui a participé à notre mission de janvier 2008.
« Suite à mes études de chirurgien-dentiste, j’ai décidé de m’engager sur le plan humanitaire et d’intervenir dans un pays en développement dans le cadre d’une mission médicalisée afin de mettre mes compétences au service de populations en besoin. Après avoir fait des demandes de réquisition auprès de quelques organisations nationales qui n’ont pas abouti, une collègue d’université m’a contactée en me demandant de partir en même temps qu’elle au Sénégal avec l’association ANIMA qui était à la recherche de personnel de santé notamment dans le domaine des soins dentaires pour la mission à venir.
C’est ainsi que j’ai choisi de participer à cette mission médicalisée à titre humanitaire dans les îles isolées de la Casamance au Sénégal, pour le compte de ANIMA, en qualité de dentiste, et ceci sous une contribution entièrement bénévole. Je me suis engagée à effectuer la mission à titre humanitaire et dans le respect des populations, des traditions et des cultures locales.
Ensemble avec ma collègue française, je me suis donc investie dans ce projet, et, parties en avion de Strasbourg avec une escale à Casablanca, nous sommes arrivées à Dakar d’où nous sommes reparties en avion à hélice pour Ziguinchor, chef-lieu de la Casamance et point de départ pour les missions itinérantes.
Le lendemain nous avons rejoint nos coéquipiers, qui étaient partis quelques jours auparavant de tous les coins de France, à Haer, un des villages visités par l’association, et nous n’avons pas tardé à commencer notre travail. La mission a commencé…
Les dispensaires de santé
Au niveau des villages il y a à chaque fois et dans des conditions normales des centres de santé ruraux (cas’es de santé) avec des personnels soignants locaux, une matrone et comme responsable un agent de santé nommé par le comité de santé. L’agent de santé qui est soit un agent communautaire soit un infirmier d’état gère le poste de santé local. Il profite de l’arrivée de la mission pour pouvoir exercer avec l’équipe et ainsi enrichir son savoir.
Case de santé de Kouba électrifiée par une équipe ANIMA
Par contre, ces structures locales connaissent assez souvent des problèmes tels que l’absence d’une matrone ou même d’un agent de santé, ou des divergences à l’intérieur du comité de santé du lieu, par exemple concernant la rémunération du personnel soignant, des désaccords sur des décisions prises par un agent de santé…Parfois, le village refuse même de payer l’agent de santé qui, lassé au bout d’un certain moment, capitule devant les réticences du village à lui verser une rémunération, renonce et part ce qui explique le manque de personnel.
Les habitants des villages ne se rendent souvent pas compte de l’importance d’un tel agent de santé qui joue un grand rôle. L’absence d’agent de santé dans certains villages est un réel problème et se fait sentir à différents niveaux :
Les consultations prénatales ne sont plus assurées faute d’infirmier ou de matrone, les accouchements difficiles ne sont plus médicalisés, les consultations de nourrissons sont ignorées et les vaccinations passent à l’as…L’état de santé des enfants se détériore ainsi avec une plus grande vulnérabilité aux attaques de paludisme ou aux surinfections pulmonaires et aux gastro-entérites.
Il arrive même que des cases de santé neuves sont abandonnées en pleine construction, et c’est toujours la désolation de constater qu’elles se détériorent de plus en plus et qu’elles n’ouvrent leur portes que pour la venue des missions. Ou alors elles sont terminées, aménagées et équipées, donc en état de fonctionnement, mais malheureusement toujours pas en fonction. C’est que le village ne dispose alors pas d’agent de santé à même de faire fonctionner vraiment ces structures. »
A suivre…
ANIMA BP N° 37 26111 NYONS CEDEX
mail: anima@anima-ong.fr
Bravo pour votre courage et continuez à être aussi génial.
Un mille merci pour eux.
Merci de nous lire et merci pour vos encouragements.
Bien cordialement
Yves M.