Une dentiste en Casamance (suite)

Mission itinérante

Les îles de la Casamance sont isolées et accessibles uniquement par embarcations, car elles n’ont ni routes ni ponts vers les villes. L’objectif de la mission est le secours aux populations de plus en plus délaissées, sans recours médical immédiat.

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Pour gagner ces villages un peu isolés, nous étions amenés à nous déplacer sur le fleuve. A cet effet, ANIMA a loué une pirogue locale conduite par notre piroguier. A bord de cette pirogue, chargée de tout notre attirail, de nos sacs, du matériel et des provisions, nous avons donc navigué sur la Casamance, non sans connaître l’une ou l’autre panne… 

A chaque fois qu’on reprenait le trajet vers un nouveau village, il fallait emprunter un étroit bolong d’accès bordé par la mangrove qui nous ramenait vers le lit principal de la Casamance pour embouquer ensuite le bolong vers le prochain village. Il était nécessaire de bien observer le mouvement de marée et des courants pour passer au meilleur moment. Parfois il fallait patienter un peu avant de reprendre le trajet.

La pirogue a ainsi assuré, dans le cadre de cette mission itinérante par voie fluviale, l’acheminement du matériel et de l’équipe à destination des différents villages. Un accord préalable par les autorités administratives et sanitaires de Casamance a été donné à l’organisation de la mission sur les différents villages en question. Lors de cette mission, nous avons effectué la visite de sept îles en œuvrant à la case de santé de chacune, à savoir Haer, Hitou, Kouba, Nioumoune, Diogué, Pointe-Saint-Georges et Bandial.

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A l’arrivée dans un nouveau village, nous étions d’habitude attendus par une foule de villageois qui nous « escortaient » chaleureusement au cœur du village. Nous avons toujours eu un précieux coup de main des villageois qui nous aidaient au portage des bagages (à l’africaine bien évidemment en portant les bagages sur la tête).

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Parfois nous avons même eu droit à une petite cérémonie d’accueil et étions reçus par les chants et danses traditionnelles auxquelles étaient conviés un à un les membres de l’équipe. Ensuite, les habitants nous ont offert des fruits comme cadeaux de bienvenue

Puis, il fallait déplier les bagages ainsi que les cantines, et installer les pièces pour les consultations. De même, au départ, avant de reprendre la pirogue pour de nouveau aller chercher le bolong, il fallait donc replier tous les bagages et recharger la pirogue, toujours avec l’aide des villageois qui sont aussi venus à chaque fois nous saluer une dernière fois

Logement et vie sur place

La plupart du temps, nous étions logés à terre sous tente que nous avons mises en place et démontées dans chaque village. Dans un village, à Kouba, nous nous sommes installés dans la nouvelle case de santé en construction pas encore tout à fait terminée. Par contre, nous avons toujours dormi sur nos propres matelas que nous avons également transportés à bord de la pirogue de village en village. Dans le dernier village, à Bandial, nous avons dormi chez l’habitant, ce qui a créé vraiment des liens étroits avec la population locale.

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Les matins, nous avons pris le petit-déjeuner avec notre groupe, les cantines servant de tables, et le pain frais venant du village. A midi, les villageoises nous ont la plupart du temps préparé le repas lors des journées de consultations, et nous l’avons pris en toute convivialité avec eux. Le soir, c’était généralement l’intendant qui s’est occupé du repas les provisions ayant été achetées à Ziguinchor de la caisse commune.

      

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