La tuberculose est une maladie contagieuse due au bacille de Koch (Mycobacterium tuberculosis) avec essentiellement une forme atteignant l’appareil respiratoire : elle tue près de deux millions de personnes chaque année même si toute personne contaminée ne développe pas obligatoirement une maladie active (une sur trois en moyenne).
L’OMS considère que l’impact de cette maladie s’aggrave considérablement :
- L’épidémie de SIDA du fait de l’immunodéficience favorise le développement du BK dans l’organisme La tuberculose constitue la principale cause de mortalité chez les personnes atteintes du SIDA : 30 à 40% de ceux-ci.
- On note l’émergence préoccupante de formes multirésistantes aux antibiotiques
- Si bien que l’on s’attend à une épidémie mondiale devenant une véritable situation d’urgence d’ici 2020 avec 200 millions de personnes atteintes de tuberculose active (en Afrique subsaharienne, en Asie du sud-est, en Europe de l’est… mais aussi en France où on compte actuellement environ 900 décès annuels !) Le BCG, s’il est utile chez le jeune enfant, ne permet pas chez l’adulte d’empêcher la transmission de la maladie et d’enrayer cette dissémination. La recherche de nouveaux vaccins est en cours.
- Traitée par une association d’antibiotiques qui autorisent en principe une guérison en six mois de traitement, la tuberculose peut devenir résistante aux deux principaux antibiotiques utilisés, en particulier si le traitement est inadéquat ou mal suivi avec apparition de bacilles résistants qui pourront se transmettre d’emblée sous cette forme résistante et se disséminer encore plus facilement. La prise en charge thérapeutique sera bien plus difficile et son prix multiplié au moins par dix.
- Le diagnostic de tuberculose est souvent difficile à porter au moins au début de la maladie en raison de la lenteur des tests de positivité (culture du bacille nécessaire avant l’identification), test bien peu praticables en brousse!…Il semblerait que des tests rapides puissent être prochainement proposés.
- Nous rencontrons de tels cas lors de nos missions itinérantes sur les îles de Basse-Casamance : il est très difficile de faire accepter aux familles la nécessité d’hospitaliser rapidement ces patients pour leur prise en charge mais aussi pour interrompre la dissémination, d’autant qu’il n’est pas possible de promettre un résultat très efficace lorsque l’on intervient bien tardivement sur un malade mal pris en charge auparavant ou qui s’est lassé devant l’aggravation de sa maladie…Le diagnostic de SIDA est difficile, sinon impossible, à annoncer à l’entourage dont dépend pourtant la décision de soins ! Le malade, la plupart du temps n’a, en effet, aucun pouvoir de décision quant à se faire soigner et surtout hospitaliser.
«La tuberculose à bacilles ultra-résistants constitue une grave menace pour la santé publique, notamment dans les populations à forte prévalence du VIH/sida et là où il y a peu de ressources pour les soins de santé», explique le docteur Raviglione (OMS), soulignant par exemple dans le cas de l’Afrique du Sud, pays à fort développement de SIDA et de Tuberculose associée, «la nécessité d’empêcher la propagation à d’autres pays voisins».du fait des travailleurs migrants, en l’occurrence, les mineurs originaires du Lesotho, du Swaziland et du Mozambique…
Vous pouvez vous reporter pour plus de renseignements au site de l’Institut Pasteur
http:// www.pasteur.fr
ANIMA
BP N° 37
26111 NYONS CEDEX
mail: anima@anima-ong.fr