Médecine générale en compagnonnage au nord Mali Chapitre 6

Nous avons délaissé Youssouf à Dianké le temps d’un vendredi, jour de grand marché à Léré,  pour venir y travailler avec l’infirmier major. Le poste de santé est vétuste si bien que depuis quelques mois  c’est un campement inoccupé,  à cinquante mètres de la base SMARA, qui est devenu centre médical, en attendant la construction d’un nouveau site. Je retrouve outre le major (qui est en poste depuis le départ de Souleymane  devenu coordonateur de terrain) Tingoura la matrone des plus sympathiques ;  elle assure avec sa nouvelle collègue un nombre considérable d’accouchements (plus de 300 par an).

Léré est devenu une ville d’importance

 

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et va s’étendre encore puisque, parait-il, le « goudron » est programmé; une route, bitumée de bout en bout, remplacera la piste et reliera Bamako à Tombouctou alors qu’actuellement la moitié seulement  est roulante. Le développement de Léré va immanquablement nécessiter celui du poste médical ; un hôpital apparaît, à court terme, indispensable tout comme la présence de médecins, et la possibilité d’interventions chirurgicales et surtout de césariennes. On n’ose pas trop  croire à cette route goudronnée qui épargnera nos rachis lombaires et simplifiera surtout la vie des habitants de cette région et pourtant on nous affirme que ce n’est qu’une question de mois !…Inch’Allah.

 

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La consultation s’interrompt vers 13 heures et ne reprendra qu’à 15 heures : nous sommes vendredi, jour de prières où la mosquée attend les fidèles. Un bébé de trente mois présente un anasarque (oédème généralisé de tout le corps) par probable syndrome néphrotique ; nous n’avons pas les moyens d’analyser ses urines et je propose, puisque nous regagnons Bamako mardi, d’emporter un échantillon d’urines et  de l’analyser sur place : nous trouverons, je l’espère en pharmacie les bandelettes adéquates sinon l’échantillon sera remis au laboratoire et nous réglerons les frais d’analyse. En attendant comme cette enfant traîne depuis deux semaines (« elle a duré » avant que les parents ne se décident…) nous conseillons  de mettre en route une corticothérapie qui devrait assez rapidement apporter une amélioration si nous ne nous sommes pas égarés dans notre diagnostic.

 

Pour  vous rendre compte de l’importance du programme « mère-enfant » de SMARA et découvrir tout ce qu’accomplit par ailleurs cette ONG efficace dans ce Sahel « pur et dur », 

 

 

 

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je vous recommande d’aller sur le site SMARA et de cliquer à gauche de la page d’accueil sur  « journal »

 

http://www.smara.fr/

Dr Yves Menguy

ANIMA

http://www.anima-ong.fr

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