Arbres et palmiers de Basse Casamance chapitre 2

 

LES ARBRES

Les palétuviers sont omniprésents dans le paysage. On s’en sert

pour la construction :

barrières qui protègent des animaux errants les maisons et les jardins,

 

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plafonds des pièces d’habitation, recouverts d’une couche de banco

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murs des cuisines , toujours séparées des maisons d’habitation (pas de conduit de cheminée et risques d’incendies), des étables, poulaillers…

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claies pour le séchage du poisson, comme on en voit surtout à Diogué village de pêcheurs situé à l’embouchure de la Casamance

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Claies pour le séchage des poissons et requins

comme bois de chauffage, toute la cuisine est faite au feu de bois (bien sûr pas d’électricité, le gaz en petites bonbonnes coûte cher…), corvée des femmes qui vont parfois chercher le bois sec assez loin portant sur la tête de gros fagots

pour les huîtres qui s’accrochent à leurs racines, consommées cuites, en persillades, mais aussi séchées et vendues sur les marchés de Ziguinchor

Les fromagers, très grands arbres (on les voit de si loin qu’ils sont indiqués comme repères (amers) sur les cartes marines ) au tronc majestueux, formant des larges draperies.

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On y taille d’une seule pièce des pirogues plus ou moins longues, étroites,

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pour la pêche dans les bolongs, les transports de matériaux, de riz, de bois, pour les déplacements à la pagaie entre les îlots de la mangrove… Il y a peu de temps encore, on y découpait dans les plis, comme à l’emporte pièce, des portes pour les cases. Au mois de mars, le kapok s’échappe de ses fruits, de longues gousses, emporté par le vent et donnant l’illusion d’une chute de neige !! « Vous voyez, chez nous aussi il neige ! »

Les acacias aux formes tortueuses, tourmentées, pittoresques font partie intégrante du paysage. Leur bois dur sert à confectionner des manches d’outils

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. Leurs gousses sont appréciées par les chèvres qui attendent que le vent ou les enfants les fassent tomber .

Le baobab, , arbre mythique est partout présent, mais son utilité est réduite car il brûle mal et n’est pas assez dur pour la construction. Son écorce est, dans ces villages, maintenant que le sisal se fait rare, encore souvent utilisée pour faire des cordages; la découpe laisse sur les troncs des stigmates sur environ un mètre de hauteur. Son fruit, le « pain de singe » contient une pulpe au goût acidulée de vitamine C très apprécié des enfants, et servant à la confection du « boui » boisson sucrée que l’on peut acheter sur les marchés. Ses feuilles entrent dans la composition de sauces gluantes comme le Tau plutôt utilisé au Mali.

Le calebassier

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Etonnant de voir cet arbre portant ces énormes fruits, les calebasses, qui vidées, donnent des récipients dans lesquels sont transportés riz, eau, lait, fruits…élégamment portés sur la tête par les femmes. On trouve une autre variété de calebasse, donnée par une cucurbitacée, rampante, semblable à la courge ou au concombre. On en fabrique aussi des instruments de musique, les écontines, faits d’une calebasse coupée en deux et d’une peau pour faire caisse de résonance, d’un manche de bois et de 3 cordes de fil de pêche…nous avons passé des soirées inoubliables, en pleine brousse, écoutant le chanteur s’accompagnant de son instrument…

 

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L’anacardier : qui produit la noix de cajou. On en voit beaucoup à Niomoune ; qu’il est drôle de voir la petite noix pendue au bout du fruit, la pomme de cajou ! La noix bien sûr, vous connaissez, on s’en régale à l’apéritif, mais on fait aussi à Alouga, le campement de Hyacinthe à Niomoune une délicieuse confiture avec la pomme

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Le kolatier, arbre important s’il en est dans la culture africaine, produit les noix de kola, offertes lors des promesses de mariage, comme cadeaux à des personnes influentes, respectables…symbole d’un engagement véritable, de respect…Nous en avons pu en voir un sur la place du village de Kouba.

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