LES ARBRES ET LES PALMIERS en Basse- CASAMANCE

 

Article rédigé par le Dr Mireille Meyssonnier-Lacroix

 

Après plusieurs heures de voyage depuis la France, le petit bimoteur qui nous a pris en charge à Dakar survole enfin la Casamance. Vus du ciel les longs méandres du fleuve et de ses bolongs forment des îlots bordés de verdure : la mangrove, avec au centre des étendues sableuses dont certaines sont utilisées pour la culture du riz. Par endroit on devine des zones arborées, plus propices à la vie et où se nichent quelques villages. C’est là que nous nous rendrons en pirogue, seul moyen d’accès, pas de route, pas de piste, pas de pont…,en Basse Casamance ( près de l’embouchure du fleuve, côté rive droite), plus précisément dans les îles de Niomoune,Blisse et Karonne

Pour rejoindre les îles à partir de Ziguinchor, nous longeons en pirogue les rives du fleuve Casamance, paysage monotone de palétuviers

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heureusement interrompu par endroits par les cases de pêcheurs, les plages de sable clair, les bouquets de filaos, fromagers, baobabs et palmiers que l’on peut apercevoir de très loin et qui nous permettent d’apprécier notre progression.

Nous quittons enfin le lit du fleuve pour prendre le bolong de Niomoune, le village qui nous tient lieu de quartier général.

La vie est très dure dans les villages : cases en banco (sable mélangé à un peu de terre argileuse) souvent construites sur une dalle de ciment, mais parfois encore sur terre battue, au toit de chaume ou de tôle ondulée, culture du riz, rares jardins potagers tenus par les femmes, élevage de bovins, cochons, chèvres, quelques moutons, volailles, qui vivent en liberté dans les villages, et aussi pêche, ramassage d’huîtres des bolongs cueillies sur les racines de palétuviers.

Outils rustiques, souvent fabriqués par le forgeron du village, avec les matières premières trouvées sur place. Pas de charrue, pas de brouette, de charrette…les chemins sont sablonneux, et souvent réduits aux digues séparant les petits carrés de rizière. Tout est porté à dos d’homme, ou plus exactement de femme…dont c’est une des nombreuses attributions !… et plutôt sur la tête que sur le dos…

Les villages sont situés dans des zones arborées. La végétation est variée et variable selon la nature du terrain et des nappes phréatiques : palmiers (cocotiers, rôniers, palmiers à huile), baobabs, acacias, fromagers, et arbres fruitiers (anacardiers, manguiers, papayers) et, selon les îles, orangers, citronniers, pamplemoussiers, bananiers.

 

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acacia et anacardier

Chaque espèce est utilisée, quand cela se peut, pour ses fruits, ses feuilles (dans de nombreuses sauces, source de vitamines), son bois, son écorce.

Je me limiterai ici aux espèces les plus courantes dont on peut découvrir l’utilisation lors de nos passages dans les villages et les maisons.

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Baobab avec ses feuilles

 

Comments

  1. je suis une fane de la nature, j’ ai un projet de plantation de palmier à huile dans mon pays le BENIN à cotonou. je vous invite à faire un tour chez moi, vous ne serai pas du tout deçu car la nature est belle à voir. j’ai adorée vos images car cela me donne envie de decouvrir d’autres cieux. Merci; Belmonde.

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