Nous retrouvons donc le campement ALOUGA et le poste de santé de Niomoune: toujours sans infirmier depuis le départ de Bruno voici plus de six mois… C’est Khalifa l’agent de santé communautaire qui assure la permanence et prend en charge les patients…
Sa vielle aieule présente des complications cutanées de son diabète et nous nous rendons à tour de rôle auprès d’elle pour refaire avec son petit-fils les volumineux pansements qui s’imposent.
Les villageois sont aux champs à repiquer le riz en prévision des pluies tant espérées. L’école aurait du recommencer mais comme partout en Casamance et probablement au Sénégal je pense, il y aura du retard. Le directeur de l’école est seul dans la grande cour à vérifier sur ses listes les identités des élèves à venir.
Nous découvrons avec stupéfaction dans un coin de la petite cour qui entoure la maternité des seringues »en pagaille » (comme on dit en Afrique: beaucoup de seringues vraiment!) dans leurs containers de récolte après usage: containers en cartons qui n’ont pas supporté la pluie et s’éventrent…Cet amas remonte au moins à deux ans lors de la grande campagne de vaccination contre la fièvre jaune…
Pourquoi traînent-elles ainsi au risque d’être manipulées par les nombreux enfants de l’école toute proche?…Le chef du village , le président du Comité de santé et l’agent de santé nous assurent que le nécessaire va être fait…
Jules le chef du village et Séraphin représentant ANIMA sur place