Chapitre 30: mission médicalisée en Casamance en Janvier 2007

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les 29 chapitres antérieurs se trouvent sous celui-ci en ordre inverse

Jeudi 1er Février

Nous quittons donc Ziguinchor à bord du Wilis pour descendre la Casamance et l’admirer du haut du ferry alors que d’ordinaire nous sommes au ras de l’eau sur notre pirogue ou sur le pont d’un voilier.

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Adieux

Tout le monde se souvient qu’en Septembre 2003 le Joola qui assurait alors la navette entre Ziguinchor et Dakar a sombré, tout près de la côte de Gambie, par une nuit agitée, sous les grains qui ont déplacé d’un bord à l’autre la foule des passagers pressés de se mettre à l’abri jusqu’à ce que le bateau, déséquilibré, en vienne à se retourner et à emprisonner sous l’eau plus de 1800 passagers qui périrent ainsi dans la plus grande catastrophe maritime de tous les temps. Seules une cinquantaine de personnes jetées à l’eau parvinrent à se sauver…Il est impressionnant à Affiniam, par exemple, de découvrir la grande stèle qui énumère tous les habitants du village morts dans ce naufrage.

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Le Wilis qui a pris la relève du Joola

Bien sûr le navire emportait plus de 1800 personnes lui qui était prévu pour cinq cents personnes environ…Les Sénégalais ont découvert tous les aléas qui ont favorisé cette hécatombe: on était fin Septembre et nombre de jeunes et d’étudiants regagnaient à bord du Joola leurs écoles et facultés à Dakar…

Depuis Novembre 2006 le Wilis a pris la relève (plus de trois ans après cette impressionnante catastrophe…) et assure désormais en toute sécurité la navette Dakar-Ziguinchor et retour deux fois par semaine. Les normes de sécurité sont à l’évidence respectées par un équipage compétent: le prix de la traversée dissuade cependant nombre de locaux de pouvoir emprunter cette liaison pratique et puis le ferry ne jette plus l’ancre devant l’île de Karabane où nombre de passagers prenaient d’assaut le Joola…

Nous descendons majestueusement le fleuve; le Wilis se glisse entre les pirogues de pêche à la crevette et gagne avant que le soleil ne se couche l’Atlantique abordant devant Diogué et son petit phare la passe de sortie, bien balisée mais impressionnante lorsqu’on se voit longer durant de très longues minutes la ligne blanche déferlante des eaux sur les récifs dangereux…

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Ziguinchor vu du pont du Wilis

Notre petite équipe peu habituée à la houle, après un mois d’eaux plates, se couche, mal en point, dans le dortoir où chacun essaiera de dormir. Les deux marins du bord, Béatrice et moi, nous sentons à l’aise et compatissons, au bar devant une bière, à l’infortune de nos équipiers avant d’aller les rejoindre pour tenter de se reposer dans le vacarme des moteurs du Wilis qui résonnent à l’intérieur de la coque.

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Peu avant le lever du jour nous franchirons la jetée du port de Dakar, non sans que pendant la nuit je sois allé m’émerveiller devant la pleine lune irradiant tant de beauté sur les longues vagues de l’océan… Nos équipiers sont fourbus de fatigue…

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