Les quinze chapitres précédents se trouvent sous ce chapitre en ordre inverse
Après une heure 45 de marche nous gagnons Hitou où la pirogue n’est pas arrivée depuis longtemps…Eternel recommencement : installation une nouvelle fois à la case de santé,
et pendant ce temps Bernardin raconte aux enfants agglutinés autour de lui ce que c’est qu’ue l’hygiène dentaire…
répartition des lieux (dentistes d’abord, pharmacie, infirmières, médecine générale, médecine scolaire)
et aussi mise en place de notre couchage. Il faut réclamer tout ce dont nous avons besoin pour le bon déroulement de la consultation : de l’eau ! un seau plein mais aussi un vide à côté pour l’eau sale ! du sable pour les crachoirs des dentistes, des tables, des chaises, des tissus pour protéger les lits d’examen, voir les instituteurs pour obtenir la liste des enfants qui passeront la visite de médecine scolaire, remettre les bons de consultation à celui qui distribuera les tickets tout en lui expliquant comment faire, répondre aux salutations de tous ceux qui viennent nous souhaiter la bienvenue (Kassoumaye, Kassoumaye kep ou kassoumaye baré ou Kassoumaye lama, c’est selon !), trouver les interprètes, bref s’organiser !…
Outre le repas apporté de Haer nous nous trouvons devant d’autres plats apportés par le village : riz cochon encore. C’est l’abondance qui profite aux multiples villageois qui s’invitent à notre table autour du feu de bois qui illumine la nuit noire. Le vin de palme animera ensuite les discussions de la soirée…Blake et Bernardin en raffolent mais gare aux lendemains difficiles…
On se sera entre-temps lavé caché dans le coin douche derrière une palissade : seau d’eau trouble puisée au puits et gobelet comme toujours pour s’asperger.
poulet et chien sous la chaleur…
Les « mout-mouts », petits moucherons piquants et des plus agressifs sont au rendez-vous nocturne à tel point qu’Irène fuira la pièce où elle devait dormir pour s’installer en pleine nuit sous une tente montée rapidement pour elle par Hyacinthe et ce faute d’avoir déployé à temps sa moustiquaire. Nous n’avons rien entendu de tout ce remue-ménage, endormis rapidement sous la fatigue.