Chapitre 3 : mission médicalisée en Casamance Janvier 2007

Samedi 13/01

 

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Le CAMPEMENT « ALOUGA »

 

Nous passerons la journée à trier les médicaments en inventoriant cantines et colis déposés à l’arrière du campement ; une partie était entreposée dans la maison de Joséphine qui avait accepté de louer à ANIMA une pièce de sa maison et ce depuis Février 2006.

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Nous avons à gérer:

– ce qui reste des missions précédentes déjà trié par Mireille, Valérie et Corinne en Octobre dernier

– le colis acheté à la CHMP (Centrale humanitaire de Clermont-Ferrand) apporté par Alain sur son voilier « Ysé »

– quatre cantines « TULIPE » (conteneur de Haguenau)

– quelques colis de MNU ( médicaments non utilisés) soigneusement triés par nos soins et matériels apportés par l’association »La Déferlante »

– ainsi que les colis dentaires (achats et dons de dentistes)

– sans oublier les deux colis de collyres offerts par notre ami Robert, ophtalmologiste navré d’avoir du renoncer à se joindre à nous

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debouts: Béatrice, Séraphin, Caroline, Bernardin, Irène…

 

Forte effervescence donc où nous découvrons à l’œuvre notre pharmacienne Irène, (par ailleurs très au fait de la gestion des cases et postes de santé depuis son séjour de plusieurs mois lors de la préparation de son diplôme humanitaire). Emma, notre interprète à la pharmacie (formée par Gérard et Pascale) l’assiste efficacement. Mireille et Béatrice interviennent à nos côtés pour la répartition et la constitution des cantines de réserve. Caroline découvre avec Bernardin les cantines « dentiste » tandis que les deux Valérie s’affairent à la préparation des cantines « infirmière ».

 

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Cantines « dentiste »

 

Pour en revenir aux MNU nous savons combien leur utilisation pose problème: l’OMS est la première avec « Pharmaciens Sans Frontières » à s’élever contre la récupérations de ces boites de médicaments dont on a perdu la traçabilité, il est vrai. Cependant le principal argument contre cette récolte de MNU reste le dévoiement de l’envoi sur le terrain de ces produits: on a ainsi vu en Bosnie, au Kosovo, en Albanie et plus récemment en Indonésie, après le Tsunami dévastateur, arriver des tonnes de médicaments périmés ou inemployables (inadaptés au pays ou accompagnés d’une notice indéchiffrable car en langue étrangère inusitée dans le pays) ; il a fallu pour s’en débarasser faire venir des incinérateurs et traiter ainsi ces déchets dont on se serait bien passé (outre le fait que ces médicaments peuvent se retrouver sur des marchés parallèles). Les parlementaires français viennent de voter l’interdiction de réutiliser ces médicaments non utilisés…Il faut donc désormais cesser de les collecter et essayer de persuader la population française que ce gâchis doit cesser…Nous n’avons pas parlé du scandale de la revente dans leur officine de ces MNU, récupérés au nom de Cyclamed, par quelques pharmaciens indignes, en très petit nombre heureusement: il ne faut pas jeter l’oppobre sur toute une profession sous prétexte que de rares brebis galeuses ont ainsi agi.

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