Dimanche 7/01
La pirogue a été chargée hier soir par Blake avec le concours efficace de Séraphin dont je découvre peu à peu l’immense gentillesse alors que, je l’avoue, au début j’avais quelque mal à le supporter… et nous voilà partis, après un réveil matinal, pour Kouba : d’abord le grand bolong de Diouloulou (ou de Gambie) puis nous embouquons l’étroit bolong qui mène au village après trois heures de route.
Hyacinthe logisticien, Blake piroguier et Bernardin assistant dentaire
Le bord de la mangrove a été taillé par les villageois pour faciliter la progression de la pirogue sur laquelle ont été installées comme un grand taud les mousses, solidement fixées à l’armature métallique en milieu de pirogue. Chacun a trouvé sa place, pas toujours des plus confortables…
Presque arrivés à Kouba
A l’arrivée les danses nous attendent pour un accueil des plus chaleureux après que nous nous soyons extirpés de la pirogue à distance de la petite plage…
La marée n’est pas encore haute si bien que la fin du parcours s’est réalisée au ralenti et plutôt difficilement afin de ne pas rester « planté » sur les bancs de sable. Déchargement de nos bagages et des colis et cantines par les enfants qui les porteront jusqu’au village à travers les rizières cependant que quelques hommes aideront les femmes pour le portage des plus lourdes cantines…
Nouvelle cérémonie d’accueil avec discours, présentation de l’équipe aux villageois et aux notables : on nous offre, déjà toutes épluchées , les oranges qui poussent à profusion ici ; une fois la peau enlevée, un chapeau est découpé et on suce le fruit dans son enveloppe blanche. Au moins sommes nous certains de ne pas diagnostiquer de cas de scorbut ici…
Quelques danses encore avant d’aller s’installer à la maison qui accueille les gens de passage cependant que nos Sénégalais montent leurs tentes non loin de là. Maison de cinq pièces propre avec lits et moustiquaires en place (ce n’est pas souvent que l’on rencontre à notre intention tout cela) avec un coin pour la douche que l’on prend en puisant l’eau dans un seau avec un gobelet. Le puits est à une centaine de mètres et une femme fera la navette pour nous apporter dans un seau, porté sur la tête, notre provision d’eau. Puis c’est la découverte de la case de santé et maternité, électrifiée l’an denier (tout comme celle de Haer) par Jean et Gérard après collecte de fonds par l’entremise d’ANIMA.