mission médicalisée en Casamance -octobre 2008 – chapitre 24

 

 

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Le lendemain matin, alors que la nuit  règne encore, nous sommes réveillés par des hurlements qui s’amplifient et se prolongent : les pleureuses se lamentent sur un vieil homme qui est mort brutalement cette nuit. Perclus d’arthrose, il était passé nous voir à la consultation sans signaler de problème respiratoire ou cardiaque et sans que l’examen clinique mette en évidence le  moindre sujet d’inquiétude. Toute la journée, la vie du village va se cristalliser sur ce décès. Le corps du patriarche est allongé dehors devant la maison afin que tous puissent venir lui rendre hommage. Des tissus sont tendus sur des piquets pour délimiter une chambre mortuaire. Des pirogues vont arriver des villages voisins amenant les amis, les parents et tout simplement les villageois venant témoigner leur compassion. Nous travaillerons fort peu évidemment mais le lendemain matin la consultation se renforcera de tous ces visiteurs profitant de notre présence. Dans l’après-midi et la soirée mise en terre : une tombe est creusée juste derrière la maison puis tous les assistants viennent s’asseoir en un gigantesque cercle se recueillant puis écoutant quelques discours en « Karone », dialecte du lieu que ne comprennent pas nos amis du bord du fleuve parlant eux le « Diola »…Tous pourtant sont Casamançais, animistes et d’ethnie Diola…

La vie reprendra après le grand repas servi le lendemain : un bœuf a été mis à mort et nous voyons passer la bête dépecée portée par plusieurs personnes qui apportent les quartiers de viande à la cuisson.

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Les enfants reprennent leurs jeux et en particulier un jeu de toupies que je découvre : des graines vertes rondes, transpercées d’un petit morceau de bois, sont lancées avec dextérité par les garçons sur un morceau de plastique à même le sable, atterissent habilement et tournent longtemps, belles petites toupies artisanales !

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Les mout- mout minuscules insectes piqueurs sont bien au rendez-vous mais rien de comparable avec le mois de mars dernier à l’équinoxe où ils étaient légion, une vraie peste !

 

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