mission médicalisée en Casamance -octobre 2008 – chapitre 25

Filles et garçons jouent au foot dans le sable devant la case de santé et l’arbre à palabres avec un bien mauvais ballon mais se démènent  comme des diables ! Les gamines ne se laissent pas intimider même si elles finissent par perdre chaque fois…

Blaise le directeur d’école de Saloulou vient nous rendre visite. Nous avons vraiment gardé un excellent souvenir de lui, de sa gentillesse et de sa disponibilité et lui promettons en janvier de passer dans son village avec toute l’équipe. Des touristes passent longeant ce qui sert de terrain de football et il nous semble que certains villageois s’attachent à leur extorquer bien des promesses quant à une aide à venir…

 

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A la case de santé au dessus du lavabo de la case de santé une belle outre de camping a été installée probablement par Kafo Saze mais nous découvrons bien vite que depuis notre passage au mois de mars elle n’a pas servi une seule fois et que l’agent de santé n’en voit vraiment pas l’utilité ; on essaie bien de  le « brancher » mais c’est sans conviction de sa part…D’ailleurs nous dit-il l’évier est bouché ! On se met à quatre pattes pour lui montrer comment nettoyer le siphon complètement engorgé ce qu’il n’a manifestement jamais imaginé de faire !…

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Sous l’arbre à palabres nous tenons la réunion de synthèse puisque le séjour se termine. Des oiseaux-mouches volètent et je ne résiste pas à l’heure des remerciements à leur dire, traducteur obligé bien sûr, la fable du colibri que Pierre Rabhi a raconté bien souvent:

Une fois, dans une belle et luxuriante forêt

quelque part au sud de Banfora, au Burkina Faso,

 un incendie se déclara.

Tous les animaux,

  complètement affolés devant ce terrifiant spectacle,

observaient la scène les ailes battantes.

 Les flammes affamées dévoraient tout sur leur passage.

 Les animaux apeurés aperçurent un petit oiseau qui,

avec son bec long et fin,

allait à la rivière,

revenait vers le brasier

et déversait inlassablement

de minuscules gouttes d’eau sur le feu.

Les observateurs de la scène,

 interpellés par les va et vient incessants du petit oiseau,

 lui dirent :

 ‘’ Mais que fais tu donc oiseau mouche ?

Tu ne vois pas

que tu ne pourras jamais éteindre le feu comme cela ?

‘’L’oiseau mouche répondit:  

‘’je sais, mais je fais ma part »

  Inutile de dire que le récit  enchante nos amis Africains qui comprennent qu’ANIMA, se prenant pour un colibri, essaie  de faire auprès d’eux sa part pour leur venir en aide…

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