Mission de formation continue en échographie des sages-femmes, sur les îles de Basse Casamance

Compte rendu du séjour en Casamance, en mars 2018

En venant pour une mission de trois semaines en Casamance, mon objectif était de permettre aux sages-femmes, déjà initiées à la pratique d’échographie, de prendre en main les deux échographes portables mis à leur disposition par ANIMA, de leur passer un peu de mon acquis dans la pratique d’échographie gynéco-obstétricale et d’en profiter pour optimiser les réglages des échographes.

 

 

 

 

A l’hôpital du district à Diouloulou, j’ai constaté des écarts importants de compétence entre les échographes acquis par les hôpitaux de Diouloulou et de Kafountine et celui d’ANIMA, bien plus performant, différences qui ont sensibilisé les sages-femmes à la nécessité de leur présence et de leur maîtrise avant l’achat d’un appareil afin de mieux en adapter les caractéristiques à leurs besoins.

Une itinérance a donc été organisée. Sur les îles la pirogue « Marins sans Frontières » gérée par Hyacinthe le responsable local d’ANIMA nous a permis de nous déplacer en toute sécurité.

 

 

 

 

 

Lors de ma pérégrination, j’ai découvert différents centres et case de santé et en ai apprécié l’organisation de l’exercice médical, sous la houlette du médecin-chef de district, le docteur Ndiaye, par les infirmiers et les sages-femmes.

Grâce à curiosité de ces dernières et leur envie d’apprendre, j’ai pu former celles déjà en poste (hôpital de Diouloulou et de Kafountine) ou susceptibles de pratiquer des échographies (centres de santé du district) et sensibiliser toutes les autres aux bénéfices de ce type d’examen. L’apport de l’échographie aux consultations prénatales se révèle un puissant outil de sensibilisation des femmes enceintes à venir se faire suivre tout au long de leur grossesse.

 

 

 

 

 

L’apport prochain par ANIMA d’un troisième échographe permettra une surveillance encore plus rationnelle sur ce vaste territoire enclavé.

Le maniement maintenant plus facile de la machine, la pratique de plans de coupe standardisés et d’un examen très codifié, bien saisi, va leur permettre un suivi plus adapté à la mouvance de la population. C’est maintenant à elles de mettre en pratique ce que je leurs ai montré. Je reste accessible par internet, si besoin. L’emploi d’une sonde endovaginale, toujours plus productif, s’est révélé très utile et facilement accepté par les patientes.

Enfin l’utilisation possible de l’outil échographique par les infirmiers est envisageable mais requiert une formation dont le financement pourrait ne pas être encore envisageable, compte tenu du peu d’examens que cela représenterait.

 

 

Docteur Inès de France

Médecin échographiste

avril 2018.

Vous trouverez une présentation complète de notre association sur ce blog à la date 21/12/2012.

Nous vous rappelons que notre AG se tiendra le samedi 29 septembre 2018 à Nyons, à 15 heures au Centre St Vincent.

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