Médicament contre les manifestations de la drépanocytose

Le forum ReMed par l’intermédiaire du Pf Simon Kaboré nous fait part de cette importante nouvelle.

Santé: un nouveau médicament contre la drépanocytose

<http://www.afriquejet.com/actualite/15450-sante-un-nouveau-medicament-contre-la-drepanocytose.html>*http://www.afriquejet.com/actualite/15450-sante-un-nouveau-medicament-contre-la-drepanocytose.html

<http://www.afriquejet.com/actualite/15450-sante-un-nouveau-medicament-contre-la-drepanocytose.html>**L’institut

de recherche en Science de la santé, de l’université de Ouagadougou, à

l’issue de plusieurs dizaines d’années de recherche, a produit un

médicament dénommé « Faca » pour soigner la drépanocytose, « une première trouvaille dans le monde », selon les chercheurs burkinabè.*

 

« Les drépanocytaires ont des globules rouges qui ne sont plus normaux. Ils prennent la forme d’un arc et ne peuvent plus apporter l’oxygène dont le malade a besoin. Notre produit, le Faca est un médicament qui augmente le diamètre des vaisseaux sanguins. Il fait baisser aussi la fièvre. A ma connaissance pour la drépanocytose, c’est vraiment la première trouvaille au monde », a déclaré, Guissou Innocent Pierre, professeur titulaire en pharmacologie et de toxicologie et chef de recherche à l’Institut en recherche en science de la santé à l’université de Ouagadougou.

 

Selon le Pr Guissou, le « Faca » qui tire son nom de l’association de deux plantes locales, le « Fagara » et le « Calotropis » est un produit dont l’histoire remonte depuis à l’année 1989, quand, un de ses étudiants, Alain Ouattara, revient de son stage rural avec un constat « sensible ».

 

En effet selon, le chercheur, l’étudiant a été témoin du travail d’un

tradi-praticien qui arrivait à « soulager » des enfants souffrant de

manifestations articulaires.

« De retour de son milieu rural, il m’a soumis le sujet et nous avons mis en place un protocole de recherche pour vérifier si c’est la drépanocytose dont souffraient les enfants, et déterminer le niveau de l’amendement chez ces malades. C’est comme ça qu’on a débuté les travaux en laboratoire pour tester le produit ».

 

Ne disposant pas de moyens techniques adéquats à l’époque, notamment des plateaux, le chercheur dit avoir fait recours à la Belgique pour l’épauler dans son travail de recherche. « Nous avons mis en place un projet de cinq ans pour développer le produit (à partir du constat du tradi-praticien)avec les amis belges, et à la fin, nous avons eu beaucoup d’éléments scientifiques satisfaisants », a-t-il dit.

 

-Un médicament miracle-

 

« Avec tous ces résultats, nous avons soumis un dossier et on nous a donné une autorisation de mise sur le marché en 2011. Maintenant le produit se trouve dans les officines pharmaceutiques », a rappelé le chercheur.

 

Concrètement, selon l’Institut de recherche en science de la santé du

Burkina Faso, le « Faca » est un produit qui prend en compte toutes

maladies opportunistes qui composent la drépanocytose. « Si vous prenez la drépanocytose, ce qui marque les maladies, ce sont les inflammations, les douleurs, … ces éléments ont été saisis par notre protocole qui s’est révélé positif (…). Le Faca est capable de prendre en charge toutes les manifestations cliniques », a relevé le professeur.

 

Pour nous, a-t-il poursuivi, « c’est un produit miracle car nous nous

sommes rendus compte que les deux plantes formaient ce qu’on appelle une synergie. C’est comme deux personnes qui s’aident pour élargir une activité ».

 

Cependant le professeur a expliqué la découverte a été confrontée à des réticences de certains acteurs du domaine de la recherche qui « voulaient voir avant de croire ». « Quand les gens ont appris la nouvelle, ils nous ont envoyé des lettres pour douter de cela. Mais après, ils se sont convaincus de l’efficacité de notre produit », a-t-il soutenu, ajoutant que « même au début avec les Belges, nous avons senti une résistance. Ils ont recommencé les choses pour trouver les mêmes résultats en utilisant d’autres dispositifs plus performantes ».

 

-Le malade, au centre de nos préoccupations-

 

La principale matière première entrant dans la fabrication du « Faca »,

notamment les deux plantes est disponible au Burkina Faso. « Nous avons une plante qui est disponible dans la région de l’Ouest à Bobo-Dioulasso et de Banfora. La deuxième plante se trouve aussi un peu partout. Il n’y a pas trop de problème », a indiqué le chercheur.

 

Il a cependant rappelé la nécessité de promouvoir la culture d’un certain nombre plantes indispensables à la production pharmaceutique.

 

Selon le chercheur, le « Faca » est le résultat d’un long travail de

recherche au Burkina Faso. Le ministère en charge de la Santé doit, selon lui, prendre toutes les dispositions nécessaires pour minimiser ses coûts de production afin de faciliter l’accès sans discrimination de toutes les populations à ce produit.

 

« Le malade doit être le centre de la préoccupation et l’argent ne doit pas être le principal vecteur », a-t-insisté.

 

Louant les vertus de la médecine traditionnelle, qui constitue sa base de travail, le professeur Guissou a exhorté les autorités à soutenir la

valorisation de cet secteur car, a-t-il dit, « la médecine traditionnelle

n’est pas écrite. Elle se transmet de bouche à oreille. Si on ne veut pas

que tout cela disparaisse, il faut mener la recherche scientifique pour la

sauvegarder ».

 

Pour l’heure, l’Institut de recherche en science de la santé poursuit des

recherches sur l’hypertension artérielle, le diabète, le paludisme et les

pathologies microbiennes. Ce sont des maladies reconnues comme prioritaires en Afrique en générale et au Burkina Faso en particulier, a expliqué Pr Guissou.

 

Pana 25/01/2015

Présentation de notre association ANIMA en date du 21 décembre 2012 sur ce blog.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *