Le site AFRIQUEJET nous fait part:
http://www.afriquejet.com/afrique-de-l-ouest/11676-eau-non-potable-et-maladies-diarrheiques.html
Consommation d’eau non potable – Les maladies diarrhéiques guettent la capitale. Depuis jeudi dernier, une bonne partie de Dakar connaît une pénurie d’eau. Alors, beaucoup de personnes se rabattent sur les rares points d’eau encore disponibles que sont les pompes, et les puits pour se procurer le liquide précieux.
Mais, problème : ces eaux recueillies ça et là ne sont pas toujours potables et peuvent être à l’origine de maladies graves.
Voilà 6 jours que l’eau ne coule plus des robinets dans certains quartiers de la capitale. Jamais une pénurie d’eau n’a été si vivement ressentie dans la capitale sénégalaise. Alors, pour se procurer du liquide précieux, certains se rabattent sur les rares points d’eau disponibles.
Ainsi, les pompes et les puits qui se trouvent au niveau des mosquées, et de certaines maisons sont pris d’assaut. Certaines personnes creusent aux abords des plages à la recherche d’une nappe d’eau douce. Quelques uns vont même jusqu’à recueillir l’eau des pluies. Et jamais une précipitation n’a été aussi bien accueillie à Dakar que celle de dimanche dernier.
Le hic dans tout cela est que cette eau peut être porteuse de maladies. En effet, elle peut être contaminée par diverses bactéries, virus, parasites, ou germes d’origine fécale. Ces eaux sont également souvent troubles. Ce qui signifie qu’elles sont chargées de micro-organismes dangereux.
Elles peuvent parfois avoir l’aspect pur, et être tout aussi toxique. Donc, face à cette consommation tout azimut des eaux recueillies ça et là, les populations ne s’exposent-elles pas à des maladies qui peuvent conduire à une épidémie ? «Il y a bien sûr des risques de maladies», répond Malick Ndiaye, assistant social au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips).
Selon lui, les maladies qui guettent le plus la population sont celles diarrhéiques. «Les micro-organismes qui sont forcément dans ces eaux peuvent être pathologiques aux personnes qui les absorbe», explique-t-il.
Pour l’instant, rassure Malick Ndiaye, ce sont les seules maladies qu’il faut craindre. «Sauf si il y a contamination par un autre agent pathogène», s’empresse-t-il d’ajouter.
Mais d’autres maladies sont aussi à craindre avec la consommation de ces eaux. Elles sont mêmes nombreuses et quelquefois graves. C’est le cas de l’infection intestinale sévère, de la salmonellose, de la dysenterie amibienne ou de la fièvre typhoïde. Et même des hépatites A et E.
Les dangers de boire l’eau non traité peuvent également engendrer des gastro-entérites dangereuses pour les enfants en bas âge, les personnes âgées ou fragiles.
Pour l’assistant social, quelques précautions s’imposent pour se prémunir d’éventuelles maladies. «Les personnes doivent éviter de boire immédiatement ces eaux», conseille-t-il. Pour arriver à les consommer, tout un processus est nécessaire : «Il faut d’abord laisser l’eau se reposer quelques minutes pour permettre aux débris de se poser au fond des récipients».
Puis : «Transvaser avec un morceau de tissu en gaz propre». Ce n’est pas tout. Car, même avec ces précautions, l’eau n’est pas encore suffisamment potable : «il faut à la fin ajouter quelques gouttes d’eau de javel, ou utiliser des comprimer d’aqua-tabs». Une fois ces gestes accomplis, il va falloir attendre encore 30 minutes selon l’assistant pour pouvoir consommer l’eau en toute sécurité.
Paradoxes
En cette mi-septembre, le Sénégal présente le visage d’un pays de paradoxes. D’une part, l’eau tue parce que le niveau des précipitations enregistrées est supérieur aux capacités d’absorption d’un sol suffisamment engorgé. Conséquence : des inondations qui ont tué à Ouakam, à Keur Massar, récemment, et dans la région de Fatick.
D’autre part, des populations qui voient leur vie en danger parce que, justement, l’eau ne coule plus de leurs robinets depuis jeudi dernier. En effet, face à la pénurie, l’instinct de survie fait que l’on ne fait plus trop attention à la qualité de l’eau. Potable ou pas, l’essentiel est d’en trouver. D’où l’inquiétude face aux fléaux qui guettent et qui pourraient occasionner des dégâts dont l’Etat sera le seul responsable.
Parce que, face au manque, les populations sont laissées à elles-mêmes. Les camions-citernes promis à grand renfort de propagande sont restés à l’état de vœu pieux. Du moins, pour l’essentiel des quartiers de Dakar. Pis, aucune sensibilisation n’est menée pour mettre en garde contre le danger de l’utilisation de l’eau souillée.
Parallèlement, on ne sent aucune pression du concédant (Etat) sur le concessionnaire (Sde), encore moins sur le maître d’ouvrage (Sones). Tout se passe comme si la vie du citoyen était une vulgaire monnaie de singe.
Des sujets moins importants que celui-là ont donné lieu, ailleurs, à un débat national et contraignent les autorités impliquées à prendre des mesures d’urgence : rationnement de l’eau en faveur des quartiers les plus défavorisés parce que moins aptes à se payer de l’eau minérale, une communication qui rassure et un échéancier clair et précis sur les dates de retour à la situation normale, etc.
Par Ibrahima ANNE
Wal Fadjri/17/09/2013
Présentation de notre ONG ANIMA en date du 21 décembre sur ce blog.
On peut signaler qu’après filtration, l’eau peut, si on ne dispose de Javel, être simplement bouillie pendant une minute.
Le manque d’eau potable fait monter la colère à Dakar
Par RFI
http://www.rfi.fr/afrique/20130928-le-manque-eau-potable-fait-monter-colere-dakar
Colère et désarroi à Dakar. L’eau est coupée depuis deux semaines en raison d’une panne du réseau de distribution à la station de Keur Momar Sarr à 200 km de la capitale. Pas une goutte d’eau dans les robinets et certains habitants sont touchés par des inondations.
Avec notre correspondante à Dakar, Carine Frenk
Pour apaiser le climat social tendu après deux semaines de coupure, le président sénégalais Macky Sall promet que les factures d’eau seront gratuites ce mois-ci. Macky Sall était en déplacement vendredi 27 septembre à la station de Keur Momar Sarr, à 200 km au nord de Dakar où les travaux continuent.
En attendant, la moitié de la région de Dakar reste privée d’eau potable et certains habitants vivent en plus avec les pieds dans l’eau à cause des inondations.
Dans le quartier El Hadji Pathé, à Keur Massar, depuis un mois, une eau verte a envahi les rues, les cours et les maisons. Les coupures d’électricité sont ici quotidiennes. Et comme si cela ne suffisait pas, il faut désormais faire face à la pénurie d’eau potable. Marie Diaw ne sait plus comment faire : « Nous avons tous les problèmes du monde. L’électricité, la pénurie d’eau, l’eau stragnante. Des fois nous allons cherché de l’eau, mais on est obligé de passer toute une journée là-bas parce que toute la cité va dans le même endroit. Il y a une très longue file pour avoir une bouteille, des fois deux, et ça ne suffit pas pour toute la famille. Alors du coup, on boit l’eau des forages à côté. On sait que c’est de l’eau sale, qu’il ne faut pas la boire, mais on met un peu d’eau de javel et on la boit quand même. On n’a pas vraiment le choix. »
Ibra vit ici aussi. Il partage le même désarroi : « On est découragés de ce genre de situation. Vous voyez cette eau devenue verte et sale, pleine de moustiques. On ne comprend plus. On est dans le désarroi total. Il y a aussi beaucoup de colère et les gens en ont marre. Et la peur s’installe de tous les côtés parce que personne de sait maintenant où l’on va et quand cela va s’arrêter. »
tags: Catastrophes naturelles – Eau – Sénégal
Sénégal: vers la fin de la pénurie d’eau
http://www.rfi.fr/afrique/20131001-senegal-fin-penurie-eau-dakar
Par RFI
L’eau commençait à revenir de manière progressive, ce mardi 1er octobre, dans certains quartiers de Dakar. Le retour à la normale sur l’ensemble du réseau est prévu pour ce mercredi, selon la Sénégalaise des eaux. Près de la moitié de la population de Dakar était privée d’eau depuis plus de deux semaines à cause de fuites répétitives sur la conduite principale partant de l’usine de Keur Momar Sarr qui a conduit à son arrêt. À présent, l’usine fonctionne à nouveau.
Selon la Sénégalaise des eaux, deux pompes ont été remises en service lundi soir et la troisième mardi. La quatrième le sera dans les prochains jours. À la SDE, on se dit confiant et l’on assure que les réparations vont tenir.
Si la pièce défectueuse a été remplacée, il s’agit d’une réparation provisoire et une pièce définitive a été commandée, lundi, à la société Degrémont.
Selon une source proche du dossier, il faudra deux semaines – le temps de la fabriquer – puis de la transporter vraisemblablement par avion militaire. Il s’agit d’une pièce particulièrement volumineuse : 5 mètres de long, 1,20 de haut et 3 mètres de large.
Pour l’installer, il faudra encore couper l’eau pendant quelques jours.
À Dakar, de nombreux habitants n’osent plus croire à la fin du calvaire. Beaucoup s’interrogent sur les responsabilités de cette crise sans précédent : entre la société d’Etat, la Sonès – qui gère le patrimoine et les investissements – et la Sénégalaise des eaux – un opérateur privé – qui assure l’exploitation de l’eau et qui est responsable de la maintenance du réseau, chacun se renvoie la balle. Un audit technique est attendu pour la fin octobre.
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