Mission médicalisée en Casamance 19

04 mai 2012

Dernier jour de consultation.

Le petit déjeuner est vite avalé et à 8 H 15, nous sommes au centre de santé. On nous attend, mais surtout pour la dentiste. Avec Dominique, on voit notre lot habituel, avec un soi-disant centenaire, maigre et sec comme il se doit. Et le midi, étonnamment, le repas est fait de petites pâtes avec des morceaux d’ossatures de canard.

Après le repas, nous partons voir « la Reine ».

La Reine est une personne qui a été révélée, dans sa jeunesse, comme nommée par les esprits. Elle préside toutes les cérémonies de femmes exclusivement et l’initiation qui est un événement majeur en Casamance. Chaque village doit préparer, pendant plusieurs années, cette fête qui initie les jeunes du village. Fête secrète, initiatique, où les étrangers sont interdits.

Nous allons dans la case de la Reine, au milieu du village, une case traditionnelle où nous rencontrons une vieille dame qui a + de 80 ou 90 ans, très royale, que l’on salue avec respect. Elle nous demande à chacun notre nom et prie Dieu de nous protéger.

Dominique fait son travail de cardiologue, écoute son cœur et prend sa T A et ensuite, ayant constaté l’excellente santé de la Reine, nous retournons au centre de santé.

Dès l’après-midi, retour au campement et en soirée belote (la revanche qu’on perd encore par manque de jeu).

Ensuite, pastis sénégalais et repas de crevettes délicieuses, dessert : une omelette flambée(banane et alcool local). Puis une bonne nuit, même fraîche.

05 mai 2012

Aujourd’hui, plus de consultation.

On prépare les cantines, on fait les statistiques.

Ce midi, nous irons manger, invités par les jeunes du collège, à un couscous sur la plage…

En fait, nous n’avons pas rejoint le couscous, car la chaleur était accablante. Nous sommes restés au campement pour profiter de l’ombre.

L’après-midi, on somnole un peu. Vers 18 H, c’est le premier bain dans le bolong, mais il y a un fort courant, alors on reste à proximité de la pirogue.

A notre retour, un membre de l’équipe nous propose d’assister à une démonstration de lutte sénégalaise.

Je pense bien sûr aux photos d’Alain Deymier (un ami d’Orange qui fait de la photographie).

Leurs muscles sont magnifiques et c’est un joli combat sans brutalité et sans coup. Le sable fait des dessins géographiques sur ces corps noirs et transpirants.

Le soir, dernier repas au campement préparé par l’équipe de Hyacinthe. C’est du poisson.

Le lendemain, lever 7 H, petit déjeuner et derniers préparatifs.


Avant de quitter Nioumoune photo du groupe (clic gauche sur la photo).

Les bagages sont chargés sur la pirogue et nous voici partis pour Zighinchor. Nous circulons environ 3 H dans les bolongs et le fleuve Casamance immense. On voit des milliers d’oiseaux, des flamands et, dans le fleuve, un ballet de dauphins.

On arrive vers 13 H à Ziguinchor. Il fait une chaleur

écrasante. Heureusement, au débarcadère, il y a une

charrette avec un âne pour transporter les sacs.

On se répartit dans les deux maisons qui nous accueillent, gracieusement mises à notre disposition par Dominique et Paulo, membres de Pharmacie Aide Humanitaire avec qui nous travaillons en confiance.
Moi je suis avec Michel de Sainte-Maxime chez Paulo, un français façon routard, qui a construit une maison au bord du fleuve, avec eau, électricité. Le luxe.

On se précipite sous une vraie douche. Quel bonheur !

Et ensuite, rendez-vous dans un restaurant de la ville pour le plat du jour. Un délicieux poulet avec bien sûr du riz.

L’après-midi, malgré la chaleur, on déambule dans le marché, toujours aussi traditionnel, tissus, nourriture, etc…

Et le soir, on se retrouve tous chez Paulo qui a fait préparer poulet et tagliatelles ! Un régal. Le tout arrosé de gazelle, la bière locale.

Puis la soirée se déroule en  discussion sur les événements qui viennent de se faire en France avec l’élection du nouveau gouvernement avec Hollande…

De Profundis !

La nuit se fait dans un vrai lit, sous la moustiquaire, mais chaleur et bruit ne favorisent pas le sommeil.

Nous sommes deux dans la même chambre et je m’aperçois que je ne suis pas le seul à ronfler…

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *