SIDA: deux études confirment l’efficacité préventive des antirétroviraux


Le Monde.fr avec AFP | 12.07.2012 à 08h54

 

http://abonnes.lemonde.fr/sante/article/2012/07/12/deux-etudes-confirment-l-efficacite-preventive-des-retroviraux_1732486_1651302.html

Les résultats définitifs de deux essais cliniques publiés dans la revue médicale américaine New England Journal of Medicine, datée du 12 juillet, et menés en Afrique sur des couples hétérosexuels sérodiscordants, confirment l’efficacité des antirétroviraux pour empêcher une infection.

En revanche, une troisième étude conduite au Kenya, en Afrique du Sud et en Tanzanie, parue dans la même revue, n’a montré quasiment aucun effet protecteur en raison, selon les auteurs, « de la faible observance des antirétroviraux (le Truvada) par les participantes » – toutes séronégatives.

Pour avoir une efficacité prophylactique, ces antirétroviraux doivent être absorbés oralement sous forme de comprimé une fois par jour. Le premier essai, financé par la fondation de Bill et Melinda Gates, a été conduit de 2008 à 2010 au Kenya et en Ouganda auprès de 5 000 couples hétérosexuels dont l’un des partenaires était séropositif. Les partenaires séronégatifs ont été divisés en trois groupes dont le premier a pris un seul antirétroviral, le Ténofovir (Viread), le second une combinaison de Ténofovir et d’Emtricitabine (Truvada), et le troisième un placebo.

RISQUE RÉDUIT DE 67 % D’ÊTRE INFECTÉ

Les membres des deux premiers groupes ont vu leur risque d’être infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), responsable du sida, réduit de 67 % et 75 % respectivement, comparé au groupe du placebo. « Les effets protecteurs du Ténofovir seul et du Ténofivir en combinaison avec l’Emtricitabine n’ont pas été très différents », soulignent les auteurs.

Le second essai a été effectué de 2007 à 2010 au Botswana auprès de 1 219 hommes et femmes, formant des couples hétérosexuels sérodiscordants.
Les partenaires séronégatifs ont été répartis en deux groupes dont l’un a pris du Truvada (Ténofovir + Emtricitabine) et l’autre un placebo. Les participants traités avec le Truvada ont vu leur risque d’être infectés réduit de 62,2 %.

Quant à la troisième étude, menée auprès de 2 120 femmes séronégatives au Kenya, en Afrique du Sud et en Tanzanie, aucune différence n’a été constatée entre celles supposées prendre du Truvada et le groupe du placebo. Cet essai a été arrêté plus tôt, en avril 2011, en raison du manque d’efficacité.

Présentation de notre association ANIMA le 23 décembre sur ce blog.

 

 

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