Après les très récents incidents survenus en Casamance on souhaite que la Gambie se détermine pour faciliter le retour de la paix dans cette région…
SEYLLOU / AFP
Par RFI
http://www.rfi.fr/afrique/20110902-crise-casamancaise-espoir-une-implication-positive-gambie
Quel rôle la Gambie et son président sont-ils prêts à jouer dans la résolution de la crise casamançaise ? A la mi-août, lors d’une visite de quelques heures à Banjul, le président sénégalais Abdoulaye Wade avait demandé à celui qu’il décrivait comme son « frère », Yaya Jammeh, d’intervenir pour qu’une paix définitive puisse revenir dans cette région du sud du Sénégal. Le président gambien s’était dit prêt à s’impliquer dès la fin du ramadan. Le mois de jeûne terminé, plusieurs acteurs de la société civile casamançaise ne cachent pas l’ampleur de leurs attentes.
Ils sont observateurs de la crise casamançaise ou militants à la recherche de solutions. Il y a peu, ils appelaient le Sénégal à associer ses voisins pour la résolution de la crise. Aujourd’hui, ils espèrent que le président gambien s’impliquera effectivement, comme il l’a déclaré à son homologue sénégalais.
Moussa Cissé, le secrétaire général du collectif des cadres casamançais souhaite que la Gambie cesse d’être un lieu de refuge pour ceux qui commettent des exactions en Casamance. Il demande qu’elle puisse abriter des assises entre les différents groupes du MFDC (Mouvement des forces démocratiques de Casamance).
« Nous attendons de Yayah Jammeh un engagement franc et sincère pour la paix », indique pour sa part Malamine Kourouma, le secrétaire exécutif des socio-cultures de Casamance. « Nous savons qu’une partie de la rébellion, si elle était conduite à la table des négociations par le président gambien, serait prête à entrer dans un processus politique ».
Un nom revient à plusieurs reprises : celui de Salif Sadio, considéré comme le chef d’une des factions les plus radicales de la rébellion. « Puisqu’il est en contact avec Sadio, Yaya Jammeh doit user de toute son influence pour l’amener à envisager un processus de paix », estime Nouha Cissé, enseignant à la retraite et observateur avisé du conflit. « Il faut que la Gambie joue un rôle de facilitateur avec Salif Sadio » renchérit Seynabou Male Cissé, la coordinatrice de l’organisation Usoforal ( « donnons-nous la main » en langue diola).
Présentation de notre ONG ANIMA en date du 28 février sur ce blog.
Si la météo le permet nous serons avec l’Atelier de Laines et de Colliers à l’entrée du Marché provençal demain dimanche 4 septembre à Nyons, dans la matinée.