Médecine physique lors des missions ANIMA sur les îles de Basse Casamance (fin)

Voici  la suite et fin de l’article proposé par l’équipe de médecine physique qui a accompagné nos missions itinérantes en janvier et en mars avril sur les îles de Basse Casamance.

Merci aux deux Pauline, à Maud et à Marine ainsi qu’à Gérard.

 

Parfois, l’âge ou l’état général du patient rendaient indispensable d’informer l’entourage sur les techniques de rééducation à pratiquer et sur les mesures à prendre pour améliorer la qualité de vie du patient. Ici encore nous nous heurtions parfois à des familles peu sensibles à la notion de soin dans la durée. Par exemple, Gérard, un enfant de 4 ans et demi ans, présentait une épaule et un coude raides à la suite d’une luxation de l’épaule à la naissance sans séquelles neurologiques associées. Le traitement proposé fut la mobilisation quotidienne par la famille des articulations touchées et le port d’une attelle nocturne contre le flessum du coude. Nous avons pu montrer comment mobiliser son membre supérieur à sa mère et à sa sœur (qui n’est pas toujours à la maison), mais son père n’est pas venu. Elles semblaient nous écouter mais paraissaient peu impliquées. L’intérêt d’un suivi entre chaque mission est bien mis en avant ici.

dscn1734.1304750907.JPG

dscn1735.1304750672.JPG

 

 

Ainsi, une intervention de quelques minutes par personne reste à nos yeux insuffisante pour faire évoluer les mentalités en terme de santé à travers le mouvement, surtout pour une première mission de rééducation!

Des groupes de prévention à Kouba ont été lancés en tentant de  réunir des personnes par groupe d’âge. Mais leurs activités quotidiennes, la difficulté de communication et le manque de rigueur en terme d’horaires nous ont rendu la tâche difficile. Nous avons tout de même réussi à faire la séance avec quatre personnes âgées dont le chef du village et deux jeunes traducteurs. Expérience à renouveler.

Par ailleurs, la transmission des informations au sein des villages a pu se faire grâce à certains agents de santé intéressés par notre travail. En effet, la vocation première d’ANIMA est la formation des agents de santé notamment par le partage de compétences et d’informations au cours de la mission. Merci à Emma de Nioumoune, Paul de Kouba, Atab de Diogué et Khadi de la Pointe saint Georges pour leur implication et leur curiosité.

 

Avec le recul je pense qu’il nous faudra dorénavant apporter des supports papiers (articles, livres,  photos) pour illustrer notre travail et leur laisser ainsi une trace pérenne des notions abordées de prophylaxie, de postures d’étirement et de manutention.

 

Nous comptons sur vous rééducateurs pour faire vivre et progresser ce travail dans les prochaines missions !

 

Présentation de notre association ANIMA sur ce blog en date du 28 février dernier.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *