Suite aux combats entre l’armée sénégalaise et les indépendantistes depuis les fêtes de fin d’année un peu plus de quatre cents personnes ont fui la zone frontalière Sénégal Gambie pour se réfugier en Gambie près de leurs familles. C’est une des caractéristiques de la région que de voir les Casamançais et les Gambiens, issus de la même ethnie ( Diola en particulier) passer d’un côté à l’autre de la frontière pour se retrouver en famille.
http://www.rfi.fr/afrique/20110309-croix-rouge-secours-refugies-senegalais-gambie
La Croix-Rouge internationale intervient pour faciliter les conditions de vie de ces réfugiés et réduire la pression alimentaire sur les communautés d’accueil. Jean-Luc Metzer, chef de mission du CICR en Gambie, s’en explique :
« Ce sont les Sénégalais qui viennent de la région frontalière avec la Gambie. Donc , juste au dessus de ce pays, dans une zone d’une profondeur d’une quinzaine de kilomètres. Depuis fin novembre 2010, il y a une recrudescence des combats en Casamance. Ces populations se sont trouvées prises entre deux feux, entre le MFDC et les troupes sénégalaises. La majorité d’entre eux ont expérimenté des tirs contre leurs maisons, ils n’ont pas du tout envie d’élever leurs enfants dans ces conditions. Comme ils ont de la famille côté gambien, la majorité d’entre eux, veulent venir de ce côté, et comptent y rester».
Revenant sur le nombre de ces réfugiés sénégalais, Jean-Luc Metzer détaille l’action du CICR : « Aujourd’hui, on porte assistance à 430 personnes, mais la pression sur les familles d’accueil est extrêmement importante puisque les réserves de nourriture qui doivent servir pour la saison de pluie sont attaquées pour nourrir ces bouches supplémentaires. Les gens sont en fait partis de Casamance sans rien, donc nous leur distribuons aussi des matelas ainsi que des produits d’hygiène, de première nécessité ».
Présentation de notre association ANIMA le 28 février sur ce blog.