Un infirmier en mission ANIMA sur les îles de Basse Casamance N°8

Nous nous installons au campement Alouga, tenu par Hyacinthe Diedhou. Nous y resterons jusqu’à la fin de la mission. Nous allons travailler du 4 au 6 Novembre au poste de santé de Nioumoune. C’est un nouveau bâtiment, construit cette année par l’association Karonghen. inséré entre la maternité et l’ancienne case de santé. Il est spacieux et fonctionnel (électrification par panneaux solaires, réservoir d’eau de pluies).

 

Nous installons notre poste infirmier dans une salle, la pharmacie en face dans une autre  tandis que chacun des deux médecins disposera de sa salle de consultation. L’entrée de la case de santé est vaste et aménagée de deux grands bancs en béton et nous nous en servirons de salle d’attente. Les dentistes s’installent dans l’ancienne case de santé qui se trouve à quelques mètres avec la délégation du comité de santé qui vend les tickets.

 

Le deuxième jour, nous avons vu plus de 80 patients, dont un enfant avec une plaie profonde sur le coté postérieur de la cuisse, à qui  qui sera suturée par Paul, l’infirmier en poste à Kouba, sous le contrôle du médecin.

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Durant ces trois jours, les cuisinières nous ont préparé trois plats différents à base de riz bien entendu : riz au cochon, riz au mouton, riz au poisson; le village a voulu nous honorer!…  Le soir c’est à Alouga que nous avons mangé les plats préparés, comme chaque soir, par notre intendante, légumes en salade ou cuisinés et fruits, en faisant appel à nos boites de conserve en réserve et bien lourdes à  transporter d’île en île…

Comme  pour chaque village  une réunion de synthèse avec le comité de santé et les villageois intéressés se tient en fin de mission. Il est discuté  entre autres projets pour ANIMA de l’éventualité de créer , en rénovant l’ancienne case de santé, un petit laboratoire de prothèses dentaires. Les dentistes ont arraché au fil des missions tant de dents que s’impose désormais  l’idée de suppléer à ces avulsions, pourtant pas de complaisance!

 

Le dimanche 7 Novembre, c’est le grand rangement, tri et inventaire de toutes les cantines. J’en profite pour préparer soigneusement mes cantines pour la mission de Janvier, car je serai peut-être le seul infirmier de l’équipe: comme cette mission commencera par les deux villages, de Haer et Hitou  où nous irons pour la journée, je ne veux pas être trop chargé.

 

C’est à 7 heures du matin précises le lendemain (« heure suisse »! comme dit Hyacinthe depuis qu’il y est venu voir son fils lors de sa naissance à Neufchatel!) que nous quittons le campement Alouga en direction de Ziguinchor. C’est toujours un moment de nostalgie, même si je sais que je reviens en Janvier. Nous arrivons à l’embarcadère de Ziguinchor à 10 heures, ce qui nous laisse la journée pour rencontrer les différentes autorités sanitaires locales ainsi que le Directeur de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers de Ziguinchor, école privée, dirigée par Monsieur Ouattara.

 

Nous y avons 5 élèves boursiers : Alice, Prudence et Lucien en première année infirmière,

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Arsène en deuxième année Aide Soignant, Delphine en deuxième année infirmière. 

 

 

 

 

photo14.1292318976.jpgPendant qu’Yves et Jean-Paul se rendent à l’hôpital régional avec Bernardin, Mireille et moi-même faisons le point avec le directeur sur la scolarité, le programme ainsi que sur les besoins de l’école; il nous demande même de venir  enseigner quelques jours dans son établissement. Nous allons y réfléchir : bien sûr cela participerait tout à fait au projet ANIMA, ancré avant tout sur la formation des soignants sur place.

Présentation de notre association à la date du 15 novembre sur ce blog.

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