Suite à notre conversation avec le médecin de Niafunké, SMARA depuis Lyon voit comment participer à un » Plan de vaccination contre la rougeole ». Quelques cas ont été signalés du côté de Douentza et tout le monde a la hantise de voir se propager une épidémie. On sait combien en Afrique cette maladie des plus contagieuse est gravissime avec nombreux décès ainsi que fréquent atteinte des yeux pouvant entrainer une cécité complète.
La vaccination qui a beaucoup réduit la morbidité morbilleuse est obligatoire avant un an: il faut signaler d’ailleurs que c’est la gravité de la rougeole sur le sol africain qui a engendré la mise au point du vaccin.
Nous attendons donc de savoir quelles dispositions vont être prises au niveau du Directeur régional de la santé….
Nous retournons en ce lundi matin à Dianké que le médecin a regagné hier soir. Consultations en profitant toujours des pathologies pour instruire et former nos étudiants.
Le mardi s’annonce comme la journée la plus chaude depuis notre arrivée: 49° dans la cour SMARA à l’ombre…
Médecine scolaire à Dianké où nous donnons la main à Morike qui prend en charge cette activité. Il y a dix ans j’avais entamé avec BAT le médecin de l’époque et Joël le logisticien en poste, la première consultation de médecine scolaire qui avait très vite pris sa forme et s’est poursuivie depuis avec le concours des médecins SMARA qui se sont succédés.
Mercredi nous sommes présents sur Dianké pour recevoir les nombreux consultants qui vont venir un à un dans la matinée en allant d’abord faire leurs courses sur le marché pour ne venir au centre qu’ensuite jusqu’à 14 heures…Nous réalisons que pour eux la santé ne vient qu’au second plan et n’est aucunement leur priorité…
Nos stagiaires sont comme toujours très affairés et essaient vraiment de profiter au mieux de cette aubaine qui leur est offerte. Plusieurs enfants fiévreux en sévère malnutrition comme en atteste leur périmètre brachial à moins de 11 cm. Les nouvelles directives maliennes imposent de proposer une hospitalisation au centre de santé de référence pour prendre en charge ces malnutritions grâce aux divers aliments protéinés et aux « Plumpy Nuts » dispensés par le PAM et l’UNICEF. Deux jumelles sont ainsi des plus dénutries…La maman acceptera-t-elle de les conduire rapidement au centre?…Nombreux cas de paludisme dans la matinée ainsi que nombreuses CPN (consultations prénatales) dont certaines in-extremis alors que la femme est sur le point d’accoucher d’ici quelques jours. J’essaie de leur expliquer que si nouvelle grossesse il y dans le proche avenir la femme devra songer à consulter bien plus tôt pour être suivie, recevoir le fer et le traitement préventif antipalu et recevoir une nouvelle moustiquaire imprégnée. Les étudiants sont des plus sceptiques sur ma démarche mais ne faut-il pas le faire sans subir cette inertie en espérant convaincre au moins une patiente de temps en temps?…
Présentation de notre association ANIMA à la date du 31 mai