La cantine à Nioumoune (suite)

Les groupes sont formés par âge, des plus petits

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aux plus grands . Il y a trois services, 280 enfants en tout ! du  préscolaire (la maternelle) au CM2.

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Le repas est servi vers 13h, 14h…cela dépend…de la pêche, de la livraison du poisson…de la disponibilité des cuisinières…m’explique-t-on ! Cela me fait sourire ! ainsi les enfants sont logés à la même enseigne que nous ! En effet, à midi, notre repas est préparé par les villageois, et les horaires sont, disons-le, très élastiques…pour les mêmes raisons…il nous arrive assez fréquemment de manger vers 15h… Si pour notre part nous utilisons des cuillers, les enfants, eux, mangent à l’africaine: ils utilisent leur main droite pour confectionner fort habilement une boulette de riz qu’ils portent à la bouche. Les plus petits sont plus maladroits et contraints souvent d’utiliser, contrairement à la coutume leurs deux mains.

La confection des repas est confiée aux cuisinières bénévoles venant de chacun des quartiers du village. Chaque quartier (il y en a 4 à Niomoune) travaille à son tour. Les cuisinières mangent sur place. Les conditions de travail sont rudes, aucun confort

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pas de plan de travail, manipulation de gros matériel,  les femmes sont penchées, jambes tendues, sur les marmites, les bassines

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ou assises sur de petites tabourets taillés en bois

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Le plat est à base de maïs, riz ou mil, fourni par le PAM (Programme Alimentaire Mondial), de poisson frit ou bouilli , accompagné d’une sauce

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généralement à base d’oignons  et/ou de tomates, Jumbo (bouillon cube très utilisé en cuisine), moutarde. Bien sûr ni entrée ni dessert.

La cuisinière dispose au fond du plat le riz mil ou maïs, pose au centre un poisson, oui un seul poisson par enfant, puis avec une louche « éparpille » un peu de sauce sur le riz…

La cuisson des aliments se fait au feu de bois, dans de grands chaudrons

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Le bois est fourni par les enfants, classe par classe; chaque élève, quand c’est le tour de sa classe, doit apporter son morceau de bois…

Chaque enfant paie 300FCFA par mois (50cts d’euros) pour acheter le poisson, l’huile et les épices (les « condiments » disent les africains), payer la mouture du maïs ou du mil.

La gestion de la cantine revient au Comité de parents d’élèves, élu en fin d’année. Il est chargé de collecter les 300FCFA mensuels pour la cantine, ainsi que les frais d’inscription : 1000FCFA par enfant à la rentrée. Cette cotisation sert à couvrir une partie des réparations de l’école, tout comme les repas et les frais de transport pour les examens (en fin de CM2) qui se passent à Mlomp ou Diogué.

Pas de cantine pour les élèves du Collège : ils viennent des 4 quartiers de Niomoune, mais aussi des villages alentour (Bakassouc, Haer, Hitou, Diogué) plutôt éloignés. Ces enfants sont alors logés et pris en charge dans les familles de leurs  tuteurs.

Un grand merci à Emma, matrone et agent de santé du village, qui m’accompagnée dans cette visite, et à la présidente du Comité de parents d’élèves qui a bien voulu me donner tous ces renseignements.

Article rédigé par le Dr Mireille Meyssonnnier-Lacroix que je remercie pour sa contribution.

Présentation de notre ONG  le 12 janvier sur ce blog.

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