Mission en janvier 2010 sur les îles de Casamance N° 17

Nous quittons Pointe St Georges pour gagner le village de Bandial. La pirogue et le catamaran nous emportent pour une belle traversée sur la Casamance que nous remontons pour embouquer l’étroit bolong qui mène  au village de Bandial: la progression n’est pas facile pour le large catamaran mais nous parvenons au bout de la mangrove pour mouiller devant la petite île au baobab juste à la limite de la petite baie qui assèche entièrement à marée basse.

Les villageois  transportent tout notre attirail jusqu’à l’école qui sera notre quartier général.

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Il fait plutôt chaud sur l’immense terre-plein au milieu du village qui sert de terrain de foot aux enfants. On s’installe et puis on décide de  réaliser avant le repas de midi que nous prépare Aïda la photo du groupe puisque Philippe va nous quitter pour gagner  Gao au Mali. Emotion alors que le groupe se rassemble pour la photo: votre serviteur ne trouve rien de mieux que de tomber dans les pommes, comme on dit. Cela refroidit  l’atmosphère; on me dépose chez Aïda  où je reprends connaissance…Rien de grave, malaise vagal lié à la chaleur, à la fatigue. Cela nous empêchera de pratiquer la médecine scolaire puisque je ne suis pas trop opérationnel les deux jours qui suivent mais toute l’équipe s’est mise en place pour assurer les consultations, les soins infirmiers avec le dépistage du diabète et bien entendu les soins dentaires…Nous réaliserons tout de même le surlendemain la  photo du groupe.

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Pierre-Marie, l’agent de santé du village, nous surprend car nous découvrons qu’il ne parvient pas à lire le moindre texte ni par exemple à déchiffrer la valeur de la tension artérielle ou à identifier la moindre boite de médicaments. Il n’a pas 40 ans mais nous semble atteint d’une presbytie des plus forte.Domonique lui prête un instant ses propres verres correcteurs qui améliorent effectivement sa vision… Nous en faisons part à l’infirmier de Séléki venu nous rendre visite; lui aussi s’est rendu compte de ce problème sans pour autant inciter l’ASC à consulter au plus tôt à Ziguinchor. Cela nous inquiète car le soignant, du fait de cette difficulté, est en fait dans l’impossibilité d’assurer correctement son travail. On lui fait promette de consulter rapidement et sinon de venir nous voir à Nioumoune en mars pour rencontrer Olivier notre ophtalmologue: nombre de patients sont d’ailleurs  incités à venir eux aussi nous voir à cette occasion.

En date du 12 janvier ce blog vous propose une présentation complète de notre association ANIMA.

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