Mission d’octobre 2009 sur les îles de Basse Casamance Chapitre 25

Notre  mission à Diogué à l’embouchure de la Casamance se poursuit.

Nous revoyons le bébé, de trois semaines à peine, couvert de pustules sur tout le corps

Les dentistes  sont très sollicités et pourtant nombre de patients qui auraient besoin de leurs soins refusent farouchement de passer par leur case; le groupe électrogène fonctionne pour la « fraise » ;

sur certaines bouches 8 voire 9, 10, 11, 12 !! chicots sont extraits; notre belle provision d’anesthésiques dentaires avec adrénaline s’amenuise rapidement: c’est d’ailleurs notre plus gros budget médicamenteux; Anne et Bernardin espèrent tenir jusqu’au bout avec leur réserve: ils travaillent dans des conditions difficiles par cette chaleur dans un local mal ventilé tandis que les infirmières œuvrent également dans des conditions délicates, accueillant les patients, assurant les pansements et les soins, effectuant les analyses d’urines, les glycémies , les test de grossesse ou les test paludisme: encore leur faut-il passer par l’interprète avant une analyse d’urines pour expliquer comment recueillir le deuxième jet des urines après toilette intime; Diogué est une tour de Babel où l’on parle de multiples langues.

Repas à l’école mais on sort les tables  de la salle de classes pour se mettre à l’ombre et recevoir la brise tellement agréable de l’océan tout proche

Plaisir en revenant au voilier en fin d’après midi de pouvoir s’immerger dans le courant du bolong où l’eau doit avoisiner les  30°.

Pour aider Philippe à la préparation du repas du soir, les dames du groupe s’attellent à dépiauter les gros pamplemousses roses et jaunes qui feront un dessert de choix en accompagnement d’une  belle purée en flocons agrémentée, faute de beurre sous la main, de portions de « vache qui rit »…Nous apprendrons qu’un grand chef français recommande cette pratique !

Dans la soirée au loin des éclairs au moment du  coucher de soleil rougeoyant; la lune semble toute déformée à travers les nuages.

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En pleine nuit branle bas de combat devant le vent qui se met à souffler en violentes rafales; Dominique s’installe à la barre, ses deux  moteurs en marche pour faire face à un éventuel dérapage du mouillage; les 30 mètres de chaîne se sont étirées; la poupe du cata s’est rapprochée des grosses pirogues amarrées à terre. Il nous semble que l’autre voilier, un monocoque, amarré très court près du rivage a quelque peine lui aussi  à  étaler le coup de vent; la pluie attendue ne vient pas alors que se calme le vent

A terre c’était aussi plutôt « chaud » car le feu allumé en fin de repas pour faire beau et chaleureux par Séraphin, mal éteint sans doute s’est ravivé alimentant plusieurs foyers flambent non loin des  tentes. Nous voyons que finalement les  grosses branches en feu sont jetées sur la petite plage où l’eau du bolong les éteindra efficacement Les lumières  courent  au campement entre les  tentes et nous espérons que tout s’est bien passé lorsque que le calme  pratiquement revenu nous allons nous allonger vers 3 heures et quart…Calme du petit matin…

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