Nous terminons notre après-midi à l’hôpital de Bignona en rencontrant le médecin-chef de l’hôpital qui nous reçoit chaleureusement: outre le soutien au service d’ophtalmologie, outre l’encadrement du département d’optique, nous reprenons son idée de faire venir un gynécologue pour parfaire la formation en échographie tant du médecin que de la sage-femme qui prennent en charge la maernité. Il ne nous reste plus avec Anne qu’à rentrer sur Ziguinchor où, pendant notre absence, Mireille et nos deux intendants ont assuré les courses à l’épicerie du Port et à la supérette ainsi que le change de nos euros en Francs CFA (équivalents à nos anciens francs depuis sa dévaluation). Mathieu, l’opticien, passe nous voir à l’hôtel : il compte rester à Bignona plusieurs semaines afin de s’occuper de l’optique et de préparer Bruno, dès son retour de Dakar où il achève son stage de formation, à utiliser les meuleuses maintenant installées.
Nicolas, agent de santé à Hillol, vient nous rendre compte de ses études d’assistant infirmier pour lesquelles nous lui attribuons une bourse. Il doit repasser, dans les jours qui viennent, deux modules pour être admis en seconde année. Arsène, l’agent de santé de Kouba, vient de subir les tests pour être admis en formation d’aide-soignant et postule lui aussi à une bourse ANIMA.
Nous avons retrouvé Philomène matrone de Haer, boursière qui vient de terminer sa formation d’assistante infirmière et nous remercie de lui avoir ainsi permis d’effectuer ces études. Elle va nous accompagner dans cette mission et sera pour nous une idéale interprète.
Pour le repas du soir nous nous rendons dans la nuit, malgré la panne de courant, dans un petit restaurant au bord du fleuve. Nous sommes habitués à attendre que le repas se prépare…Cette fois pourtant, l’attente se fait interminable et, fatigués, nous en sommes très désappointés.Nous savons qu’il va falloir se lever matin pour profiter de la marée descendante. Courte nuit donc; avant l’aube nous voilà au ponton pour voir arriver immédiatement Dominique sur sa petite annexe:
mue par un moteur électrique alimenté par panneaux solaires, elle est étrangement silencieuse et nous dépose sur le catamaran qui va nous emmener jusqu’à Nioumoune.
Surprenant gréement pour « Araka Nui »,
catamaran doté d’un mat bipode sans bôme; simplicité mais aux dépens, probablement, de l’efficacité à remonter au vent; les allures portantes, par contre, doivent se révéler très intéressantes pour l’équipage qui n’est plus habité par ce constant souci et la hantise d’éviter un empannage intempestif où l’on voit la bome balayer brutalement le pont lors de son changement de bord au risque de fracasser un crâne au passage…La stabilité du mat est aussi améliorée: le risque de dématage semble ainsi exclu augmentant ainsi la sécurité à bord.
Vous trouverez tous les renseignements sur notre association ainsi que ses coordonnées en consultant sur ce blog la présentation d’ANIMA à la date du 2 octobre dernier.