Mission itinérante sur les îles de Basse-Casamance chapitre 9

Notre séjour à Diogué se poursuit. Deux patients dans l’incapacité de se déplacer nous ont fait demander de passer les voir à domicile. C’est évidemment toujours l’occasion de pénétrer discrètement  dans les demeures pour voir comment vivent les gens et se rendre compte de la grande disparité entre des petites maisons en « dur », meublées et offrant un confort certain et les cases sombres au sol de terre battue où le seul meuble est souvent le grand lit souvent fort encombré…
Le voilier « Ouba » vient nous rendre visite. L’entrée du bolong est difficile pour qui ne connaît pas; difficile mais pas dangereuse heureusement pour le voilier qui passera quelques heures sur un banc de sable avant de pouvoir  rejoindre un vrai mouillage à la marée haute. C’est une mésaventure qui survient immanquablement à qui navigue à la voile en Casamance…Valérie arrive à son tour de Nioumoune avec son Keziah sur la pirogue d’Anne et de Pierrot pour passer une partie de la journée avec l’équipe.
Le soir après la journée de travail nous sommes face au bolong éclairé par la pleine lune qui nous offre ses reflets sur l’eau d’autant que le plancton abonde et scintille dans la nuit. De l’autre côté de la Casamance montent les lumières d’Elinkine; lorsque le vent  souffle vers nous il nous apporte quelques échos de la discothèque de Karabane!…

p1030588.1245042798.JPGComme il continue à faire plutôt frisquet nous prenons le repas autour d’un feu de bois qui ajoute au charme de la nuit. L’endroit où nous campons est un lieu de passage pour les vaches et les cochons qui circulent, les premières  vers 2 heures du matin et les seconds plutôt sur le petit matin…

p1030603.1245043055.JPGNous dormons presque tous  bien sous nos tentes même si je regrette la place à bord de « Coriolis » le catamaran qui m’accueillait en janvier dernier me permettant de travailler de bon matin à l’abri des moustiques…Au petit matin avant que tout le monde ne se lève il faut mettre l’eau à bouillir, installer les bancs qui nous servent de table que l’on retourne l’un sur l’autre le soir afin de ne pas les retrouver inondés de rosée, et poser  les ingrédients du petit déjeuner en ayant déballé les bols et les couverts: l’obscurité  laisse place lentement au jour et bientôt le soleil surgira au dessus des pélicans  regroupés de l’autre côté du méandre…

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