Mission en Casamance – octobre 2008 – chapitre 9

A Nioumoune nous essayons donc de réaliser notre action de médecine scolaire…Nous parviendrons à rassembler les élèves de maternelle, et quelques uns des deux classes du cours élémentaire grâce à l’obstination du directeur d’école présent.

 

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Les instituteurs recensent les élèves avec l’aide de Catherine

 

 

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Nous revoyons l’un des instituteurs à qui nous avions pu proposer, en mars dernier, un appareil d’amplification qui lui rend bien service et dont il se déclare des plus satisfait. Nous revoyons également la petite Lucie qui a été appareillée à Dakar avec les appareils que nous avions pu apporter de France. Le résultat n’est pas pour le moment très satisfaisant du fait probablement de l’âge tardif de  (cinq ans maintenant) d’appareillage et surtout du profond degré  de dégradation de ses oreilles.

Les dentistes ont pu s’installer commodément dans la salle de consultation et d’examen du Poste de santé, « mettant dehors  » l’infirmier Moussa (qui vient faire utilement  l’interprète à nos côtés)  et surtout tous ses médicaments et consommables: Catherine, pharmacienne, viendra faire le tri des produits périmés et de ceux inutiles pour permettre un rangement fonctionnel à notre départ…Moussa trouvera ainsi un poste propre et bien rangé, pauvrement doté hélas en médicaments essentiels alors que la trésorerie du poste de santé devrait permettre le réapprovisionnement…

 

 

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Nous  aurons fait quelques visites à domicile au village d’Elou , tout proche, mais aussi à Essangoulou, à plus d’une demi heure de marche à travers les rizières puis les salines ainsi qu’au village de Ouback principalement pour aller visiter de vieilles personnes incapables de se déplacer du fait de l’arthrose et de l’impotence aggravées par la vieillesse ou encore une hémiplégique ancienne. Un nouveau cas d’AVC (accident vasculaire cérébral) s’est produit la nuit de notre arrivée: avec Moussa et les infirmières nous assurons des perfusions et le voyons émerger un peu de son coma vigile…En attendant, c’est à la maternité que se passent les consultations et les soins. Mardi matin les ouvriers qui travaillent sans souci de notre activité parviennent à ouvrir un grand trou dans le mur au dessus du lit de soins faisant s’effondrer sur lui les gravats alors que l’infirmière effectue un pansement!

 

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Avant que le mur ne soir défoncé!

Cette fois c’en est vraiment trop puisque les ouvriers avaient été alertés auparavant des risques de leur entreprise: je décide d’interrompre les consultations et de tout faire ranger en rendant compte bien évidemment aux responsables locaux. S’ensuivra, dans l’après-midi, une réunion des plus houleuses en présence de la population devant ce que l’on peut appeler l’incurie du comité de santé; ce dernier est incapable de proposer un rapport de gestion écrit et ne nous sert que quelques propos et comptes dont la véracité laisse vraiment à désirer…Un orage s’abat pendant la séance sur les spectateurs présents au dehors, sans rafraîchir pour autant les esprits; tout le monde se retrouve rassemblé au coude à coude pour un apre discussion. J’ai agité non pas la menace mais l’idée et la réflexion qu’ANIMA pourrait bien ne pas revenir travailler à Nioumoune; cela perturbe tout à fait les esprits et anime plus encore les débats et la diatribe contre le comité de santé. On nous promet que  les choses vont changer et qu’à notre prochaine venue tout sera clair au niveau de la gestion et mieux organisé quant au travail…

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