Affaire de l’urgentiste du SAMU de Valence (Drôme)

COMMUNIQUE DE PRESSE

L’affaire de Valence : Haro ! sur le médecin

Valence, le 27 septembre 2008. Une octogénaire fait un malaise chez son coiffeur. Le SAMU rapidement sur les lieux ne peut que constater le décès, en présence du médecin traitant.

Une semaine plus tard, l’urgentiste est arrêté, menotté et mis en garde à vue pendant 48 heures sous le chef d’accusation « d’homicide volontaire ». Après un cours interrogatoire de 30 minutes, il est relâché et toutes les charges retenues contre lui sont abandonnées.

Comme tous ses confrères de la Drôme, privés et publics, le Conseil de l’Ordre Départemental constate avec quelle facilité un médecin peut être accusé « d’assassinat » dans l’exercice de ses fonctions, sur une simple dénonciation.

En droit français, on ne juge et on ne condamne jamais quelqu’un avant toute enquête.

C’est pourquoi, l’Ordre s’étonne de la médiatisation, voire le lynchage médiatique de notre confrère avant le début des investigations.

Au-delà des faits, l’Ordre déplore  de voir le corps médical systématiquement déconsidéré et l’exercice de la profession judiciarisé à l’excès. Ne nous étonnons pas ensuite de constater une pénurie de vocations. Pourtant, plus que jamais, tous les acteurs du secteur de la santé sont voués à conjuguer leurs talents pour répondre aux besoins croissants de l’ensemble de la population, dans un contexte de pénurie de soignants annoncée.

                                                                       Docteur François SERAIN

                                                           Président de Conseil de l’Ordre Départemental

des Médecins de la Drôme

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