médecine générale en compagnonnage chapitre 11 et fin


 

 



Pour en revenir au CSCOM de DIANKE nous aurons vu plus d’une centaine de patients et une trentaine à Léré. Ce qui me semble important c’est que tous ces patients ont été interrogés et examinés sous notre surveillance par les deux éudiants boursiers qui n’auront jamais approché  d’aussi près autant de consultants.

 

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Nous pensons, en accord avec lui, que la formation du doxteur Youssouf aux analyses de laboratoire est souhaitable  d’autant qu’il existe unmicroscope neuf non déballé; à signaler que son frère est en formation de laborantin. En particulier la technique de la goutte épaisse et/ou du frottis sanguin pour la recherche de plasmodium constituerait une sécurité supplémentaire en ce qui concerne la prise en charge du Paludisme (même si un certain nombre de tests sont fournis par le programme « Santé maternelle et infantile » permettant un diagnostic de Plasmodium Falciparum en moins de quinze minutes)

 A signaler la favorable évolution en personnel au niveau du centre puisque un infirmier d’état est présent, disponible et paraissant compétent à même d’assurer en l’absence du médecin la prise en charge des patients. Il n’est  pourtant que vraiMent peu payé par l’ASACO.L’aide soignant Modibo n ’est pas payé du tout.

Une stagiaire matrone est en formation permettant  prochainement de pallier aux carences de la matrone en titre mais sera-t-elle prise en charge ?

Le développement des téléphones portables avec une couverture réseau des plus satisfaisantes est un élément de sécurité capital permettant au médecin d’être joint lors de ses déplacements sur la zone et l’autorisant en cas de besoin à prendre conseil d’un confrère sur Niafunké ou Bamako.

 

 Le lendemain de notre arrivée à Bamako nous pourrons réunir les neuf étudiants boursiers avec Quentin. Tous sont très motivés et on sent que ce type de mission qui permet une immersion complète dans la médecine de brousse est pour eux quelque chose de très important. Ils sont tous originaires du nord justement et bien conscients des difficultés de leurs concitoyens. Ils sentent que SMARA est pour eux primordial non seulement par la bourse accordée mais aussi par le réseau ainsi créé autour d’eux et par eux. Ils disposent à la base SMARA d’une bibliothèque de prêt qui s’étoffe peu à peu et les aide beaucoup.

 

 

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Nous voulons surtout que tous ces futurs médecins rejoignent les médecins et soignants qui travaillent déjà pour l’association afin de former tous ensemble avec les bénévoles venus de métropole une grande famille bien soudée.

Le matin de notre départ je rencontre le jeune Hamadoun, originaire de Bongo en pays Dogon qui a malheureusement échoué en première année de médecine en raison du numerus clausus.

Comme promis ANIMA va le soutenir en lui accordant une bourse pour qu’il puisse poursuivre les études de technicien supérieur de santé qu’il vient de commencer pour une durée de trois ans.

Il ne me restera plus qu’attendre le soir pour prendre l’avion qui, via Paris, me ramenera à Lyon puis le train et le bus pour me déposer à Nyons…


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