Mission médicalisée itinérante en Casamance Mars 2008, Chapitre 20

Nous allons donc quitter Nioumoune par une atmosphère insolite que nous ne connaissions pas encore…Une épaisse brume règne sur la Casamance et l’on se croirait à naviguer au milieu de la Manche!

Sur Ziguinchor l’avion ne peut plus atterrir démuni des moyens modernes de vol sans vision, trop petit appareil pour en être doté. La météo locale ne peut nous dire si nous pouvons ou non compter sur un vol demain! Nous nous organisons donc pour trouver immédiatement un moyen de gagner Dakar si demain la visibilité n’était pas suffisante pour que le vol soit assuré: seul moyen à vrai dire le taxi brousse qui nous emmenerait par la Gambie dans la soirée à Dakar suffisamment à temps pour prendre l’avion sur Casablanca dans la nuit avant de rejoindre Marseille en fin de matinée. Tout se passera bien finalement; avant de quitter Ziguinchor nous aurons pris un agréable repas sur la terrasse d’un restaurant en bordure de la Casamance et en profiterons pour tenir une réunion de synthèse afin que chacun puisse s’exprimer librement…Je crois que vraiment toute notre « petite troupe » est plus que satisfaite…

 

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Bernardin s’était éclipsé…

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Nous passerons la journée d’attente à Dakar tout près de l’aéroport dans un petit hôtel restaurant en bordure de plage, tout comme en Janvier. Repos, lecture bercés par le ressac de l’océan. J’en profite pour lire d’un trait le dernier ouvrage de Jean-Christophe Rufin, médecin humanitaire et actuel ambassadeur de France au Sénégal qui raconte son parcours de médecin dans « Un léopard sur le garrot »…Je me sens particulièrement touché par cette immersion dans la vie d’un enfant qui ne pouvait que devenir médecin en me disant que c’est aussi mon cas …même si je n’ai pas eu la « carrière » éclatante de Rufin, médecin et écrivain de renom.

Nous profiterons Dominique, le cardiologue et moi, de cette longue escale à Dakar pour nous rendre à l’hôpital Fann dans le nouveau service de chirurgie cardiaque où nous serons reçus dans un grand climat de confiance par le patron à qui nous exposerons le cas de nos deux petits protégés à opérer pour leur atteinte cardique. Il se confirme que l’équipe française de « La Chaîne de l’Espoir » sera bientôt là et pourra opérer les deux enfants. Rendez-vous est pris pour l’hospitalsation préparatoire…Vous savez qu’avant de pouvoir être opéré le petit Nestor va décéder brutalement alors qu’il allait mieux et que nous pouvions tous rester confiants…

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au campement Alouga

 

 

Nos dentistes auront examiné 200 patients tandis qu’en médecine générale ce sont 553 consultants qui se sont présentés et qu’enfin 650 enfants ont bénéficié d’une visite de médecine scolaire, dont certains pour la troisième année consécutive. Le bilan est un peu moins important au fil des années mais cela est pour nous plutôt une bonne chose puisqu’il est évident que nos passages fréquents permettent de réduire la morbidité et qu’ainsi la diminution du nombre de patients est une bonne chose.

Seule préoccupation en cette fin de mission: l’état de santé d’un de nos missionnaires qui voit son pied et sa jambe s’enfflammer à la suite d’une banale écorchure ce qui nécessitera dès son retour une énergique prise en charge thérapeutique…Heureusement tout s’est bien terminé.

Sur notre site vous pouvez obtenir le compte rendu complet de nos missions, en cliquant sur le lien ci-dessous

http://www.anima-ong.fr

ANIMA

BP N° 37

26111 NYONS CEDEX

Comments

  1. Yves, un grand merci pour ce travail que nous lisons avec intérêt et plaisir !!
    Amicalement
    Mireille

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