Mission médicalisée en CASAMANCE Mars 2008 chapitre 9

 

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Nous voici donc partis, une fois le chargement terminé pour le petit village de Hitou non pas, faute de hauteur d’eau adéquate, par l’agréable petit bolong que nous empruntons d’ordinaire en passant sous le petit pont de bois que nous connaissons bien, mais par le cours principal du fleuve où nous luttons contre le courant de la marée montante avant d’embouquer le bras qui s’enfonce dans la mangrove jusqu’à la plage déserte ; nous nous arrêtons quelques mètres avant de « beacher » (arriver doucement pour mourir sur la plage) et terminons donc en descendant dans l’eau jusqu’aux cuisses ; un long chemin nous mène aux magnifiques fromagers du village où nous retrouvons la case de santé déshabitée et y assurerons la visite de la centaine d’élèves du primaire dont nous suivons l’état de santé pour la plupart pour la troisième année consécutive.

Nous aurons vu également une bonne soixantaine de consultants dont le petit «Yves Menguy»qui porte mon nom parce que sa naissance s’est produite au moment même où nous arrivions à Hitou en Janvier dernier. Le gamin se porte parfaitement bien ; nous suivrons donc son évolution de très près dans les années qui viennent…17 consultants dentaires pour 16 extractions et 8 soins.

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Le mardi midi se tiendra la réunion de synthèse qui dure un peu. Blake le piroguier s’est laissé complètement dépassé par les événements en n’exigeant pas le chargement immédiat de la pirogue si bien que l’arrivée dans le bolong de Haer se fera à marée basse et que l’embarcation restera bloquée un long moment dans la soirée à belle distance du débarcadère. Le gros de l’équipe est parti vers 16 heures à pieds pour gagner Haer sous un chaud soleil avec heureusement des passages ombragés. Marcher ainsi sur un sentier sablonneux se révèle des plus fatigants même si nous essayons de prendre sur les bords du chemin les plaques plus herbues où le pied ne s’enfonce pas tant dans le sable….En un peu moins de une heure 45 nous arrivons à Haer après avoir longé les rizières sèches et emprunté des sous-bois succédant au large chemin complètement au soleil sans espoir de s’abriter tant soit peu !

Nous attendrons plusieurs heures des nouvelles de la pirogue en sachant bien qu’à l’heure où sont partis Blake, Mireille et Séraphin la barque ne peu qu’être bloquée loin de l’arrivée et devra attendre que remonte la marée pour pouvoir progresser : effectivement ce n’est qu’après la nuit tombée que Hyacinthe, Fernand, Séraphin aidés de Blake parviendront à récupérer au prix d’un bon bain les affaires principales dont nous avons besoin pour le début de la nuit ! Pour nous réchauffer car le soirée se fait fraîche, et aussi passer le temps nous avons allumé un feu de bois près de la maternité qu’Anima a électrifiée voici trois ans maintenant : l’installation fonctionne parfaitement et nous sommes éclairés par une ampoule « basse consommation».

Fernand, complètement trempé, lance un repas « casse-croûte » pendant que s’organise le couchage…Les villageois voyant notre infortune ont préparé un repas « riz poisson » qui ravira nos accompagnants locaux qui se font plutôt mal aux repas sans ces deux ingrédients !!! Pour notre part, fatigués quand même nous ne pensons qu’à aller nous coucher…soit dans la case de santé soit dans les tentes qui ont été montées en priorité : au petit matin passent en grognant les cochons et s’attardent les chèvres qui patientent en attendant que leurs cabris aient terminé leurs jeux agrémentés de sauts élégants…

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