Mission médicalisée en Casamance Janvier 2008 Chapitre 19

Le chenal navigable de la Casamance longe de fort près   la plage et nous voyons passer au plus près quelques pirogues, de rares voiliers et aussi les cargos qui assurent les transports entre Dakar et Ziguinchor : l’Oméga qui  transportera nos cantines lorsqu’elles arriveront à Dakar par container passe ainsi devant nous ; comme j’ai le numéro de téléphone je peux les appeler et discuter un moment avec le commandant tout en lui faisant signe de la main depuis la plage.

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Travail sur l’ordinateur portable de Christine (à la pause dont profitent certains pour aller se baigner dans le chenal)

 

Après la réunion de synthèse nous patientons un long moment avant que ne se calme le clapot important qui s’est levé sur le fleuve : les villageois ont mis à notre disposition une pirogue  ce qui nous permet de nous répartir entre les deux embarcations et nous assure une meilleure protection contre les vagues agressives

 

Arrivée dans le bolong de Bandial en profitant de la marée haute si bien que nos pirogues peuvent avancer loin dans l’anse qui assèche à marée basse et nous déposer sur la rive directement. Il faut bien se mouiller les pieds et avancer prudemment sur les coquillages coupants qui parsèment le fond…Nous retrouvons nos amis de Bandial qui nous amènent jusqu’à l’école : celle-ci a été réquisitionnée pour que nous puissions tout à la fois y loger et y travailler. Certains membres iront cependant dormir chez l’habitant, ce qui crée vraiment des liens étroits entre la population locale et les jeunes de la mission. Nous aurons doit à une fête avec chants et danses auxquelles seront conviés un à un les membres de l’équipe. Comme toujours les deux doyens que nous sommes Robert et moi resterons dignement sur la touche.

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Aida chez qui nous nous installons pour les repas nous interpelle et proclame « Menguy, tu ne dois pas te mettre en colère » : il est vrai que de temps en temps au cours des consultations je me sens quelquefois obligé d’intervenir pour que silence se fasse …

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Travailler dans le brouhaha pose vraiment problème et comment ausculter soigneusement le coeur ou les poumons d’un patient dans un bruit infernal ?…Je ne promets évidemment rien en déclarant « Hôpital SILENCE » : l’hôpital du district de Ziguinchor est en effet  appelé ainsi et cela doit remonter aux temps lointains où en France devant chaque hôpital il y avait un panneau « Silence Hôpital » !…

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