Insurrection au Nord-Niger

 

Nous avons soutenu récemment l’infirmerie de Galelo au Niger comme nous le relatons dans notre article du 24 Avril dernier sur ce même blog..
Nous recevons depuis plusieurs mois des nouvelles fort alarmantes de ce pays, le NIGER.

Le Sud du Niger est en proie à la sécheresse avec la crainte d’une nouvelle invasion de criquets; la famine se profile une fois de plus à l’horizon.

Le Nord quant à lui est le théâtre de graves troubles: dans le Quotidien ‘LIBERATION du 12 Juillet Thomas Hofnung fait le point sur les évenements; de plus nous apprenons que les FAN, les forces armées nigériennes ont entrepris d’intensifier leur lutte contre les forces rebelles sur décision et instructions des instances dirigeantes qui semblent donc renoncer à toute négociation malgré les appels lancés par les forces politiques au Niger.

 

Le Sahel confirme sa réputation de zone profondément instable. On se souvient des attaques contre le Paris Dakar; la dernière édition de la course a du annuler en Janvier les deux étapes entre la Mauritanie et Tombouctou: après le Mali, ces derniers mois, c’est donc le nord du Niger qui est le théâtre de graves incidents depuis février.

Réclamant une meilleure répartition des richesses, des rebelles touaregs regroupés au sein du Mouvement nigérien pour la justice (MNJ) multiplient les attaques contre les soldats du président Tandja, qui ont subi de lourdes pertes, mais aussi contre les sociétés étrangères qui exploitent l’un des bassins d’uranium les plus importants de la planète.

Début Juillet un employé chinois de l’entreprise China Nuclear Engineering and Construction Corporation (CNEC) a été enlevé. Ses ravisseurs, après avoir affirmé vouloir le remettre à la Croix-Rouge, le détiennent toujours. Depuis, la société a évacué tout son personnel.

En avril, le MNJ avait déjà attaqué un site de l’entreprise française Areva, présente dans le nord de cette ancienne colonie depuis la fin des années 60. Fin juin, le dirigeant rebelle Agaly Alambo avait lancé : «Areva, c’était un avertissement . Nous ne sommes pas contre les sociétés étrangères [.] mais depuis trente ans les populations locales n’en ont pas profité.»

Areva, premier producteur mondial d’uranium, se défend en insistant sur ses œuvres sociales : «Nous avons construit des hôpitaux et prenons en charge près de 20 % des dépenses de santé du Niger.» Depuis, la firme a pris des mesures de sécurité drastiques, mais affirme que sa production n’a pas été perturbée. L’uranium en provenance du Niger alimente environ 30 % des centrales nucléaires françaises.

Ces derniers jours, le groupe rebelle, qui serait fort de plusieurs centaines d’hommes bien équipés, a réitéré ses menaces : «Aucun étranger ne sera en sécurité tant que l’armée continuera sa répression.» Le MNJ accuse notamment la Chine de fournir des armes au régime du président Tandja qui persiste à dénoncer les rebelles comme des bandits.

A Niamey, certains de ses proches jouent sur la corde anti-française, soupçonnant Areva d’être de mèche avec le MNJ. «C’est absurde ! Nous avons été les premiers visés», rétorque-t-on au siège parisien.

Fin juin, le responsable de la sécurité d’Areva n’en a pas moins été expulsé par les autorités nigériennes. Selon « Le Point », il aurait eu le tort d’avoir pris contact avec le MNJ pour éviter d’autres attaques. Areva négocie actuellement de nouveaux permis de prospection au Niger.

La situation est donc vraiment préoccupante. L’ambassade de France déconseille évidemment tout voyage vers le Nord Niger…

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