LE DARFOUR

 

Février 2003 : début de la guerre civile.

8 avril 2004 : premier cessez-le-feu entre le gouvernement de Khartoum et deux groupes rebelles.

Août 2004 : arrivée des soldats de l’Union africaine.

Mai 2006 : nouvel accord à Abuja (Nigeria) entre une partie des rebelles et Khartoum.

31 août 2006 : vote de la résolution 1706 de l’ONU prévoyant l’envoi de 20 000 hommes, rejetée par le président El-Béchir.

Depuis les exactions n’ont pas cessé…

 

 

En février dernier le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) avait accusé officiellement deux responsables soudanais, l’actuel secrétaire d’État aux Affaires humanitaires (sic) Ahmed AROUN, et un chef de milice jenjawid, Ali KOSHEYB, de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Deux mois plus tard, la CPI a enfin émis des mandats d’arrêt internationaux contre les deux hommes. Si on doit se féliciter de cette décision, on peut néanmoins douter que ces deux criminels se retrouvent prochainement sous les verrous. Le gouvernement de Khartoum a en effet aussitôt contesté la légitimité de la procédure et rejeté les mandats d’arrêt.

« Le Monde » daté de ce jour ( 16 Mai ) publie, en page 6, un article de Philippe Bernard sur les déchirements du milieu humanitaire en France à propos de l’attitude à adopter au Darfour.

La possible nomination de Bernard Kouchner, théoricien du « droit d’ingérence » au poste de ministre des affaires étrangères serait une bonne nouvelle pour le Darfour. La campagne de Bernard-Henri Lévy, la réunion du collectif « Urgence Darfour », les prises de position des candidats aux Présidentielles présentent le conflit comme opposant musulmans modérés et islamiste radicaux avec comme solution des sanctions contraignantes contre le gouvernement de Khartoum pour éviter un génocide allant pour « Urgence Darfour » jusqu’à une intervention armée prônée en particulier par BHL. La Chine est mise en cause et semble réagir (devant peut-être la menace d’un boycott des prochains J.O. de Pékin …)

Par contre MDM (Médecins du Monde), MSF (Médecins sans frontières) regrettent la surenchère guerrière et préonisent de pousser les gouvernements européens à s’engager sérieusement dans une politique de médiation et ne veulent pas que les humanitaires soient utilisés comme alibi pour des fins militaires.

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