Chapitre 19: mission médicalisée en Casamance en Janvier 2007

 

Les 18 chapitres précédents se trouvent en ordre inverse sous cet article

 

Dimanche 21/01

La pirogue suivie de « Beija Mar » appareille pour Diogué. Fort agréable sensation de se retrouver sur le pont d‘un voilier même si nous ne pouvons mettre à la voile et devons avancer au moteur…

558.1174407076.JPG

A bord de « Beija Mar »

 

562.1174407172.JPG

Jean-François, skipper à droite

563.1174407295.JPG

Entrée du bolong de Diogué

 

Mouillage tranquille devant la maison qu’Yvon avait commencé à construire pour s’y installer définitivement avec Mélanie.

612.1174407867.JPG

Nous camperons tout autour non sans que quelques villageois et enfants, sous l’impulsion d’André (que l’on nommera représentant officiel d’ANIMA à Diogué) aient assuré le grand nettoyage des abords de la maison. Jean-Bernard gardien est là lui aussi et veillera à la sécurité de nos tentes et bagages. La vue est superbe avec dans l’enfilade du bolong au loin la Pointe St Georges et ses grands fromagers remarquables qui servent d’amers aux navigateurs et figurent à cet effet sur les cartes marines. François le pêcheur de Nioumoune qui travaille par là nous assure qu’un gigantesque poisson se terre tout près de la petite plage de débarquement, qu’il est agressif, capable d’attaquer un humain puisqu’il se serait attaqué à des bovins… Ce n’est ni un crocodile ni un requin et nous ne voyons pas ce que pourrait être ce poisson mythique ! Malgré ces objurgations Gérard et Bernardin tout comme Corine et JF depuis leur voilier se mettent à l’eau pour un bain tranquille !…

Repas en évoquant la mémoire d’Yvon premier dentiste à s’être investi sur ces îles, avant même que nous n’arrivions

hyace-et-yvon.1174406822.JPG

Hyacinthe avec Yvon lors d’une cérémonie funéraire le 8 Février 2004 à Niomoune

 

 

et en lui dédiant une minute de silence : un grand feu de bois nous éclaire et réchauffe les Africains surpris par ces températures nocturnes avoisinant les 20°C, qui leur paraissent si glaciales.

Première nuit pour Béatrice et moi qui venons de poser notre sac à bord du voilier. Nous serons tous montés à bord pour un apéritif de bienvenue : saucisson apporté par Mireille et fromage en boule de Casamance, confectionné à Ziguinchor au lait de vache rappelant un peu le Saint Nectaire, bière et coca tirés du frigo ! Cependant que Béatrice disposera de la cabine arrière je m’installerai pour la nuit dans le carré afin de pouvoir me lever de bonne heure sans déranger personne et travailler sur l’ordinateur à la rédaction de mes rapports. JF le skipper est charmant, discret et d’une gentillesse à toute épreuve. Son bateau est organisé avec une minutie sans pareille ; c’est une chance de l’avoir ainsi rencontré ! grâce à Corine qui a su le convaincre. Le chien Filou, cocker aux longues oreilles, dort sous la table du carré tout prês de moi et se trouvera certainement dérangé par ce nouvel hôte : la première nuit il va se révéler des plus actifs et changer de place en permanence. Il se sera ensuite bien habitué à ma présence et dormira profondément sans bouger le moins du monde ; une nuit pourtant il s’agitera pris d’une diarrhée qui le contraint à quitter le carré pour gagner le pont et aboyer pour quémander l’aide de son maître.

Lundi 22/01

Pour gagner la case de santé dont la construction sera bientôt achevée

 

565.1174407705.JPG

il faut marcher un bon moment sur la digue puis traverser les rizières, desséchées depuis la récente récolte du riz. La grande case n’est pas encore équipée ; Gilbert agent de santé que nous connaissons bien se démène, un peu seul pour faire face à nos demandes habituelles qu’il connaît bien pourtant et qu’il aurait sans doute pu devancer… si bien que nous ne pourrons commencer vraiment à consulter qu’en milieu de matinée. Entre-temps nous sommes allés avec Béatrice et ValérieB. jusqu’à l’école afin d’organiser la médecine scolaire qui se déroulera à la case et non pas à la bibliothèque installée par « Planète Ecoles » comme les deux années précédentes. Nous rencontrerons avant notre départ de Diogué les cinq membres féminines de l’équipe de cette association du Sud-Ouest de la France avec qui je suis en rapport par mails depuis deux ans sans avoir jamais pu les rencontrer ; l’an dernier un fort vent qui soufflait sur la Casamance les avait empêchées de venir au rendez-vous que nous nous étions fixés justement chez Yvon.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *