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Retour de Hillol
Arsène, agent de santé local (ASC)
Nous étions hier à nouveau à Kouba pour la dernière journée d’activité et devons attendre le début d’après-midi pour que la pirogue ait suffisamment d’eau sous la coque afin de quitter le village et nous ramener à Nioumoune.
L’école de Kouba
Dans la matinée se tient la réunion de travail avec les membres du comité de santé et Arsène lesquels ne s’entendent pas au mieux comme c’est quasiment toujours le cas dans tous les villages du fait d’une formation insuffisante, sinon inexistante, des responsables du comité, en place depuis peu et du manque de moyens de financement de la rémunération de l’agent de santé. Les missions ANIMA avec l’afflux de patients rapportent dans l’escarcelle de la case, malgré le prix modique du ticket, des sommes importantes à leur échelle, génératrices d’une « revigoration » certaine des finances…
Irène et Emma à la Pharmacie
Nous réclamons que cet argent ne serve qu’à l’achat de médicaments pour assurer un « turn-over » puisque dans le cadre de l’initiative de Bamako et de la politique du recouvrement des coûts les médicaments sont vendus avec un tout petit bénéfice afin de pouvoir réapprovisionner la pharmacie de la case tout en obtenant de quoi rémunérer l’agent de santé et financer éventuellement, par exemple, l’achat de matériel…Irène intervient pour demander que vraiment les choses soient mises à plat avec rémunération effective de l’agent de santé selon les normes édictées par les autorités sanitaires…
Réunion avec le Comité de Santé de Kouba
Suit la réunion avec les responsables et notables du village sous l’autorité du chef de village. Remerciements appuyés de notre part pour l’accueil et l’efficacité du village et de leur part pour notre venue ! Les villageois réalisent que nous sommes bénévoles venus de loin pour nous mettre à leur disposition ; ils savent aussi que de nombreuses localités souhaitent notre passage ; ils savent enfin que nous avons cessé de travailler dans certains villages comme Affiniam et Albadar ou plus proche d’eux Kassel et que notre retour n’est jamais inéluctable…
Réunion avec les responsables du village de Kouba
Kouba reste un village isolé accessible uniquement par pirogue qui me semble vraiment correspondre à nos critères de choix d’intervention ; nous y revenons avec la plus grande satisfaction d’autant que nous sommes reçus avec les plus grands égards.
Petit discours pour rappeler qu’ANIMA n’est pas là pour assurer la distribution de médicaments mais pour réaliser envers chacun des patients un acte médical de diagnostic et de pronostic tout en « référant » ceux qui doivent subir des contrôles ou des thérapeutiques en milieu hospitalier. Comme nous délivrons peu de médicaments (ou pas du tout parfois lors de certaines consultations) nous ressentons des mouvements de mauvaise humeur : « j’ai payé et je ne reçois rien » sans réaliser la portée de l’examen par un médecin ; les quelques citadins de passage en sont pour leur part tout à fait conscients, habitués qu’ils sont à des tarifs plus prohibitifs ! Ils étaient quelques uns du fait d’un décès à Hillol et sont accourus de Kafountine ou de Gambie pour les cérémonies de deuil…
Alambic pour distiller le « soumsoum »
Dernières effusions après que nous ayons été raccompagnés jusqu’à la pirogue chargée par les bons soins de Blake toujours efficace en ce domaine. Il est quelque peu notre « Anglais », mince sinon maigre; humour caustique sous une grande froideur et un apparent détachement ! Dommage qu’il ruine sa santé en fumant bien trop, tout en abusant parfois du vin de palme, le « bounouk » très prisé de beaucoup…