Dégénérescence maculaire liée à l’âge : DMLA

Comme annoncé continuons à traiter au fur et à mesure des principales causes de cécité dans le monde et en particulier en Afrique que nous fréquentons de par nos activités humanitaires. Dans le monde, on compte plus de 161 millions de personnes atteintes de déficience visuelle, dont 124 millions de basse vision et 37 millions de cécité.

Nous abordons dans cet article la Dégénérescence maculaire liée à l’âge: D M L A

La rétine présente une zone essentielle la macula qui est le support de la vision centrale, permet la lecture et utiliséee pour la perception des couleurs. La macula s’altère avec l’âge. Cette dégénérescence liée à l’âge touche environ 15% des personnes de plis de 60 ans Outre le vieillissement les principaux facteurs de risque sont les antécedents familiaux et le tabagisme.

L’affection se présente sous deux formes:

la forme atrophique dite « forme sèche », la plus fréquente (plus de trois-quarts des cas) lentement et progressivement invalidante.

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– La forme néovasculaire (dite « forme humide ou exsudative » qui s’accompagne d’une prolifération vasculaire à partir d’une autre tunique de l’oeil, la choroïde. Quand une prolifération vasculaire apparaît sur un oeil le risque d’atteinte de l’autre oeil est très élevé.

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Nous remercions pour ses photos, parues sur son site, le Dr Edouard Benois Ophtalmologue à 50800 VILLEDIEU

Au début la DMLA se manifeste par des troubles visuels minimes mis sur le compte de la nécéssité d’un meilleur éclairage puis les verticales semblent déformées entrainant des distorsions des images, signe hautement évocateur…A ce stade l’examen du fond d’oeil met en évidence des anomalies évocatrices appelées druses.

Si dans la « forme sèche » on aboutit rarement à une perte complète de la vision centrale par contre dans la forme humide la perte de vision peut être plus rapide avec distorsion des images et scotome central (cécité centrale) pouvant passer inaperçu tant que l’atteinte reste unilatérale.

On ne connait pas de traitement curatif pour la forme atrophique mais pour la prise en charge de la forme humide on propose des traitements pouvant ralentir l’évolution:

  • photocoagulation thermique
  • photothérapie dynamique après injection d’un photosensibilisant la vertéporfine.
  • utilsation des facreurs anti-prolifération vascelaire (antiVEGF) sous forme d’injections dans le vitré à répéter toutes les six semaines avec un prix unitaire très élevé. Une récupération partielle est possible surtout si la thérapeutique est très précoce.
  • Aides optiques et réeducation par orthoptiste peuvent être proposées à la demande.

Il est navrant, hélas, que au fin fond de l’Afrique, aucune de ces thérapeutiques ne puisse être mise en oeuvre et que les patients atteints soient laissés à leur triste sort sans qu’on connaisse d’ailleurs l’incidence de la DMLA chez ces population.

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