Les quatorze chapitres antérieurs sont sous cet article en ordre inverse
Mercredi 17/01
Nous gagnons Haer ; tous nos déplacements doivent tenir compte des courants de marée et de la hauteur d’eau disponible sous la coque…
ou au dessus dans le cas de ce petit pont: passera ? passera pas ?
…Philomène, la longiligne matrone du village a, comme à son habitude tout organisé si bien que nous pouvons commencer à travailler rapidement une fois terminée la réception d’accueil sur la petite plage de sable à l’arrivée de la pirogue,
et une fois transportés tous nos bagages, cantines, matelas par la cohorte des gamins et quelques adultes dont nous évidemment.
Philomène
Dominique me montre le cochon qui nous est offert par le petit village de Bakassouk, tout proche, dont l’agent de santé travaillera avec nous comme interprète. Ce sera donc le repas de demain midi : riz cochon au lieu du traditionnel riz poisson.
Nous parlerons longuement avec Philomène dans la soirée de son avenir ; elle aspire à une formation complémentaire sans trop savoir ce à quoi elle pourrait prétendre. Au lieu de suivre nos conseils et de chercher à s’entendre avec Lamine (avec qui Etienne nous avait mis en relations) elle a préféré faire confiance à un certain Diedhiou (pas Hyacinthe pour sûr) qui finalement n’a pas été en mesure de lui assurer la formation pourtant promise haut et fort…Sans se décourager il faut donc tout recommencer ; elle demandera à son cousin de Dakar de reprendre rang avec Lamine, ira quémander conseil à Diouloulou à Marie-Désirée ainsi qu’au principal du collège.
Journée de travail soutenue, nuit sous les tentes ou dans l’enceinte de la case de santé ; nos matelas nous assurent un excellent repos !
Montage des tentes
Matinée de travail tout en ayant préparé nos sacs pour que la pirogue puisse gagner HITOU en début d’après midi cependant que le plus gros de notre troupe a décidé de faire le trajet à pieds en une heure 40 minutes. Marche plutôt pénible dans le sable avec de fréquents passages sous les ombrages. Paysage plat mais varié : on suit les rizières en zigzaguant parfois. Une longue vipère passe deux mètres devant nous, traversant le chemin juste au moment où nous nous disions avec Monique que nous n’apercevions pas de faune sauvage…Hyacinthe et Bernardin transportent le repas qu’une habitante de Haer a préparé pour nous. Le soleil n’est pas si méchant en ce mois de Janvier ; je trouverais finalement cette promenade des plus agréables si une malencontreuse ampoule ne venait me titiller !